Une chose est sûre, la multiplication des attentats ces dernières semaines obéit à une stratégie bien planifiée. Le GSPC qui a fait allégeance à Al-Qaïda et a approuvé l'assassinat à Bagdad de nos deux diplomates n'est-il pas aujourd'hui conforté par le redéploiement de l'organisation de Ben Laden sur le plan international ? Attentats, embuscades et faux barrages, le terrorisme continue d'emporter chaque jour que Dieu fait des vies humaines. Bien que qualifiée officiellement de résiduelle, la violence islamiste tente toujours de démontrer qu'elle détient des capacités de nuisance et qu'elle est loin de renoncer à son projet criminel. Et les attaques perpétrées dans des endroits qui n'avaient jamais été ciblés, même pendant les moments forts du terrorisme, prouvent que les sanguinaires des groupes armés ne reculent pas. Bien plus encore, les discours réconciliateurs qui leur sont destinés à chaque occasion sont perçus comme une faiblesse de l'Etat algérien à faire face à la nébuleuse intégriste. L'histoire n'a-t-elle pas prouvé qu'à chaque recul des autorités, les groupes armés redoublent de férocité en semant mort et désolation ? Une chose est sûre, la multiplication des attentats ces dernières semaines obéit à une stratégie bien planifiée. Le GSPC qui a fait allégeance à Al-Qaïda et a approuvé l'assassinat à Bagdad de nos deux diplomates n'est-il pas aujourd'hui conforté par le redéploiement de l'organisation de Ben Laden sur le plan international ? Il faut le croire. Car, c'est au moment où le président de la République réaffirme son attachement au projet de l'amnistie et au référendum sur la réconciliation nationale que les groupes armés s'attaquent aux forces de sécurité et aux citoyens. Dès lors, il faut se rendre à l'évidence que le terrorisme ne croit qu'au langage des armes. La loi sur la concorde civile et la grâce amnistiante ont permis de récupérer des milliers d'armes, de sécuriser plusieurs régions du pays et de réintégrer des centaines “d'égarés” dans la société sans qu'ils aient à répondre de leurs actes criminels contre le peuple algérien devant la justice. Par conséquent, il s'avère clair que ceux qui n'ont pas déposé les armes en 1999 ne sont pas près de le faire maintenant, même en échange d'avantages aussi importants soient-ils. L'Algérie qui a payé le prix fort de sa liberté dans sa guerre contre le terrorisme est engagée aujourd'hui dans la lutte internationale contre ce fléau dévastateur. Sauf que cette volonté proclamée dans les forums internationaux doit également trouver son pendant au plan interne, à savoir une fermeté à l'égard de ces groupes armés qui continuent de sévir dans différentes régions du pays. C'est aussi une question de cohérence. S. T.