Concernant le boycott d'une centaine de maisons d'éditions de cet événement, le commissaire du festival a tenu à préciser que toutes les invitations lancées ont eu des réponses favorables. La deuxième édition du festival international de la littérature et du livre de jeunesse se déroulera de 21 au 29 juin prochain. À cet effet une conférence de presse a été animée hier à l'esplanade de Riad El-Feth, à Alger. L'édition de cette année porte une empreinte africaine, car ce festival est considéré comme un prélude au festival culturel panafricain et porte la même thématique à savoir “la renaissance de l'Afrique”. À ce propos, le commissaire du festival, Saïd Ameziane dira que “cette deuxième édition est spéciale, car elle est consacrée aux éditeurs et écrivains africain”, tout en ajoutant que “le but du festival est beaucoup plus culturel qu'économique. Il a pour objectif de rapprocher l'Algérien du livre et l'amener à s'intéresser à la lecture, car le lectorat algérien diminue de plus en plus”. Durant près de 10 jours, la capitale sera aux couleurs de l'Afrique. Et pour cause plus de 70 écrivains et conférenciers sont venus de divers pays d'Afrique. Parmi les auteurs qui feront partie de cette manifestation Ba, Senghor, Birago Diop, Mongo Béti, Cheikh Anta Diop. Quatre ateliers sont prévus pour les visiteurs : l'agora, autrement dit du théâtre en plein air, la récréation (jeux en plein air), le cénacle (espace conférence) et florilèges (espace lecture). Des activités polyvalentes, de 16h à 18h, sont consacrées aux enfants. Durant ce laps de temps, les enfants auront à choisir entre une pièce de théâtre, jouer en plein air ou assister à une séance de lecture poétique. Pour ce qui est du programme “adulte”, il débutera quant à lui à 18h et prendra fin vers 23h. Eux aussi bénéficient d'un programme chargé et varié. Une conférence-débat sur les écrivains africains sera animée aujourd'hui ouvrant ainsi le bal de cet événement et sera suivie d'une autre conférence sur la place de la femme dans la littérature africaine contemporaine, les écrivains africains et l'édition, la femme dans la littérature africaine et la femme dans la littérature arabe contemporaine. Concernant le problème du transport, M. Ameziane a tenu à rassurer les visiteurs en affirmant qu' “une convention à été signée avec l'Etusa pour qu'elle assure le transport jusqu'à minuit”. Le seul prix qui sera décerné cette année concerne la meilleure nouvelle pour les moins de 25 ans et dans les 3 langues que se soit en arabe en français ou en tamazigh. “Ce que nous avons regretté lors de la première édition, c'est le fait que nous n'avons reçu qu'une seule nouvelle en tamazigh, mais cette année nous avons reçu plus de nouvelles en tamazigh que dans les deux autres langes”, souligne M. Ameziane. Une enveloppe budgétaire de 2,2 milliards de centimes a été allouée au festival. Les responsables ont précisé que les prix de vente des livres ont été discutés avec les exposants. Ces derniers ont bénéficié de certaines facilités en termes de subvention du prix du livre. La seule chose que les exposants ont payé est l'assurance qui est de 4 000 DA, mais le reste est gratuit. “Tout cela est fait pour que les exposants puissent baisser le prix des livres à la vente”. 63 maisons d'éditions algériennes vont prendre part à l'évènement. Il y aura aussi un pavillon spécial édition africaine et un espace pour les éditions européennes qui seront représentés par des éditeurs algériens. Une vive polémique s'est emparée ces derniers temps du festival où une centaine de maisons d'édition nationale ont décidé de boycotter l'événement. À cet effet, le commissaire du salon a tenu à mettre les pendules à l'heure en coupant court à cette histoire. “Nous, nous avons convié 63 maisons d'édition et elles ont toute répondu présentes, jusqu'à l'heure, aucune d'elles n'a décliné l'invitation. Pour ce qui est du choix des maisons d'édition c'est l'Etat, ce n'est même pas le ministère de la culture”, et de plus “les éditeurs que nous n'avons pas retenus ne répondent pas à la thématique arrêtée pour cette année qui est l'Afrique et la jeunesse”, conclut M. Ameziane.