Le but de cet événement est typiquement culturel. Partie intégrante de la culture de notre temps, il est le témoignage de l'Histoire. «Un livre pour un été africain», tel est le slogan de la deuxième édition du Festival international de la littérature et du livre jeunesse, qui s'inscrit en prélude du Festival panafricain d'Alger. Au cours d'une conférence de presse organisée au niveau du chapiteau conçu à l'occasion sur l'esplanade de Riadh El Feth, le commissaire du festival, Smaïn Améziane, Hadj Nacer et Mme Samia Cheikh ont présenté les grandes lignes du programme tracé à l'événement. Ce rendez-vous international dédié à l'Afrique est l'occasion pour pas moins de quarante auteurs africains dont la thématique retenue, offre justement l'opportunité de mettre en lumière l'état actuel de la production littéraire africaine et faire ainsi parler l'Afrique par ses enfants: écrivains, conteurs et historiens....tels que Amina Tatraoui (Mali), Tanéla Boni (Côte d'Ivoire), Sami Jack, Galixte Beyali (Cameroun), Libera Fofane (Guinée), Fabienne Kanor (Martinique), Nafissatou Diouf (Sénégal) et Jurus M'Biala du CongoBrazzaville. II serait intéressant qu'«à la faveur de la rencontre littéraire d'Alger puissent être opérés des comparaisons, des recoupements dans les mouvements littéraires respectifs algériens et africains propres non seulement à mettre au jour de nombreuses similitudes, comme de nombreuses différences, mais également à attirer l'attention des jeunes sur le jugement souvent sévère qu'ils portent sur leurs aînés», a expliqué le conférencier. Ajoutant que «le jugement est injuste lorsqu'il a tendance à faire abstraction du contexte dans lequel ces précurseurs écrivaient. A cet effet, les auteurs parleront de leurs oeuvres et prendront part aux débats, à des émissions avec la presse et la télévision, rencontreront des écrivains et des universitaires algériens». Le Festival se déroulera toutefois avec la participation de soixante-trois maisons d'édition entre autres nationales, africaines et étrangères, à l'image de l'Harmattan, Acoria (Congo), Louis Gardella des éditions du Seuil, Hachette, Gallimard...Et «tous les exposants auront droit à un stand gratuit de 12 mètres carrés avec une exonération des droits et taxes, façon singulière de promouvoir les jeunes maisons d'édition», nous fait-il savoir. Ce festival est avant tout une passion, une aventure humaine et beaucoup de travail. Et pour ce dixième rendez-vous, l'ambition est intacte et la programmation est des plus variées. A cet effet, Smaïn Améziane explique que «le but de cet événement est typiquement culturel, pas commercial, car il va incontestablement renforcer la prise de conscience de sa fragilité. Partie intégrante de la culture de notre temps, il est le témoignage de l'Histoire». En plus des rencontres thématiques, le programme prévoit une riche animation avec des lectures de textes et de contes, des ventes-dédicaces, des représentations théâtrales pour enfants et des jeux éducatifs. L'Algérie sera présente avec tous ses auteurs. Une invitation a été d'ailleurs lancée à tous nos écrivains. Dans le volet des activités «spécial Algérie» figurent quatre montages sur Kateb Yacine, Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun et un patchwork sur la poésie africaine, signés par le grand comédien, Sid-Ahmed Agoumi. Il est à noter que le Grand prix de la nouvelle en langue arabe, française et kabyle sera reconduit cette année, au grand bonheur des intéressés. Au bout du compte, et au-delà de la «réaffirmation par l'Algérie de son africanité, cela ne tient pas seulement à des raisons géographiques. Par conséquent, ce festival pourra inaugurer une nouvelle ère d'échanges culturels où le livre, en tant que support et vecteur de production artistique et intellectuelle, occupera la place qui lui revient de droit», a-t-il conclu.