Le taux de déperdition scolaire au niveau de la wilaya d'Aïn Témouchent avoisine les 3,12% pour les trois paliers confondus. C'est ce qu'a révélé M. Aïssa Cherhabil, directeur de l'éducation, lors d'un point de presse animé samedi dernier au siège de l'académie et auquel ont assisté trois inspecteurs et le chef de service du personnel. Cependant, même si la raison principale est d'ordre social surtout, M. Bekai, inspecteur, s'est étalé sur les solutions et autres mécanismes qui ont contribué à sa régression. Selon ce dernier, le transport scolaire, les 182 cantines scolaires ayant fait bénéficier quelque 126 000 élèves, ainsi que la réalisation d'établissements scolaires au fin fond et des douars les plus reculés de la wilaya on contribué positivement à ce recul du taux de déperdition qui a touché en particulier les filles. Néanmoins, la récente circulaire ministérielle oblige les parents à scolariser leur progéniture âgée de 6 ans. Ainsi, d'après le conférencier, le taux de scolarisation obligatoire au niveau de la wilaya d'Aïn Témouchent est de 97,33% alors que celui des filles uniquement, il est de 96,84%. C'est dire qu'un grand nombre de filles n'ont pu jouir de ce droit garanti par la Constitution en raison de l'entêtement de certains parents. Au sujet de la réforme de l'éducation pour l'horizon 2015 engagée par les pouvoirs publics pour les classes de 5e et 6e année, le premier responsable de l'éducation de la wilaya avance un taux d'occupation des classes de l'ordre de 90,45% pour un nombre de 28 élèves en moyenne, contre 93,5% enregistré à l'échelle nationale. Actuellement, le nombre d'élèves en moyenne par classe au niveau national est de 30. Par ailleurs, M. Cherhabil s'est étalé sur les raisons qui ont induit aux échecs subis par les élèves du primaire. Selon une étude réalisée par la direction de l'éducation dans le but d'élever le niveau de scolarisation, le français est la cause principale avec un taux d'échec de 10,58%, suivi des mathématiques avec 9,22% d'échec et de l'arabe avec 8,58%. Ainsi, sur un échantillon de 1 600 élèves qui fréquentaient la classe de 5e année du primaire choisis dans la circonscription de l'un des inspecteurs présents, 835 ont eu une moyenne supérieure à 5 sur 10, soit un taux de 52,70% contre 38% réalisé lors de la saison scolaire écoulée.