Le procès BNA-Abderrahmane Achour s'est poursuivi, jeudi dernier, au tribunal criminel de Sidi M'hamed. Cette troisième journée du procès a vu comparaître pas moins de 7 personnes. Après le directeur qui a assuré l'intérim de l'agence de la BNA à Cherchell du 17 juillet 2005 au 27 octobre 2005, à savoir Kherroubi Lakoues Mohamed, était venu le tour de l'ex-P-DG de la BNA, Mourad Chikhi. Poursuivi pour “négligence apparente dans la perte de deniers publics”, l'accusé a défendu sa gestion avec chiffres à l'appui. “à mon arrivée en 2001, la BNA avait 350 milliards de DA. En 2003, elle avait 600 milliards”, avait-il déclaré avant d'être “coupé” par le procureur général. Ce dernier insistait auprès de l'ex-patron de la banque publique à revenir au sujet du procès. Il lui avait ainsi posé la question : “entre Achour et l'agence d'Aïn Benian, il y avait un contentieux puisqu'il y a eu saisie et action en justice et malgré cela, il a pu ouvrir 16 nouveaux comptes dans les autres agences ! Pouvez-vous nous expliquer cela ?” Après avoir lâché : “Je ne l'ai su qu'après”, l'ex-P-DG de la BNA précisa que “les contentieux ont été décentralisés”. Continuant sur sa lancée, le procureur interpella l'accusé : “Si les directions des contentieux, celle des comptes et l'inspection générale avaient fait leur travail, y aurait-il eu cette tragédie ?” Chikhi rétorqua par un “non” avant d'ajouter : “Normalement non.” L'inspecteur général, Nedir Mohamed, ainsi que quatre commissaires aux comptes se sont relayés également devant le juge. L'une des “attractions” de ce jeudi a été également la comparution du gérant d'El Khotaf, l'une des sociétés de Achour. Il était en fuite depuis plusieurs mois et il ne s'était rendu aux autorités que mercredi passé. Cette troisième journée s'est terminée aux environs de 18h30. Le procès reprendra ce matin.