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Affaire Achour Abderrahmane : Deux procès et de nombreuses zones d'ombre
Publié dans El Watan le 17 - 05 - 2009

Achour Abderrahmane, l'homme par qui le scandale de la Banque nationale d'Algérie (BNA) est arrivé, sera jugé le 16 juin prochain par le tribunal criminel près la cour d'Alger. Deux jours après, il comparaîtra devant la même juridiction avec l'ex-chef de la sûreté d'Oran et le responsable de la police judiciaire de la même wilaya.
Le tribunal criminel près la cour d'Alger aura à examiner le 16 juin prochain, le volumineux dossier, lié à l'affaire opposant la BNA au richissime commerçant, natif de Koléa, Achour Abderrahmane, au centre d'un immense détournement évalué à plus de 32 milliards de dinars. Un scandale qui à ce jour n'a pas livré les secrets des nombreux mouvements de chèques de cavalerie, des colossaux crédits non garantis accordés, et les jeux de traites creuses et croisées qui ont saigné la BNA de 2001 jusqu'à novembre 2005. Le 16 juin prochain, 32 personnes comparaîtront devant le tribunal criminel, pour de lourds chefs d'accusation dont association de malfaiteurs, dilapidation et complicité de dilapidation de deniers publics, escroquerie, émission de chèques sans provisions etc. Il s'agit de Achour Abderrahmane, de ses associés, sa secrétaire, épouse, ainsi que l'ancien PDG de la BNA, Mourad Chikhi, l'ex-inspecteur général, les anciens directeurs régional et du réseau exploitation, les responsables des agences de Bouzaréah, de Zighoud Youcef, de Cherchell, de Koléa, deux commissaires aux comptes, deux experts-comptables et l'ex-directeur du service informatique. Parmi ces derniers, 15 ont été placés sous mandat de dépôt, notamment les responsables des agences, alors que deux autres sont concernés par des mandats d'arrêt, dont un international, lancé à l'encontre de l'ex-directeur de l'agence BNA de Bouzaréah réfugié en Grande-Bretagne. L'affaire a fait couler beaucoup d'encre eu égard aux complicités dont a bénéficié, Achour Abderrahmane auprès non seulement des banquiers mais aussi des hauts cadres de la sûreté nationale, qui l'ont couvert et aidé à quitter le territoire national en direction du Maroc, d'où il a été extradé, une année plus tard, alors qu'il était sous le coup d'un mandat d'arrêt. C'est en fait un document établi par la police pour le blanchir des faits qui lui sont reprochés et avec lequel Achour Abderrahmane s'est défendu au Maroc, contre son extradition, qui a été à l'origine d'une enquête au sein de l'institution de la sûreté nationale. Même s'il ne lève pas toutes les complicités dont bénéficiait le commerçant, le rapport a néanmoins fait état de graves révélations.
Complicités à la bna
Revenant sur les circonstances de l'élaboration de ce document, le rapport a indiqué que le 7 octobre 2004, Zouaï El Hachemi, alors nommé chef de la sûreté de wilaya d'Oran, et Achour Abderrahmane étaient au bureau de Mohamed Sbih, directeur de la clinique des Glycines. « Zouaï appelle par téléphone le commissaire Kalikha Abdelkader et lui demande de lui faxer un document transmis à la DG, ayant trait à l'affaire Achour Abderrahmane. » Après le refus du secrétaire général de le lui délivrer en l'absence du chef de sûreté de wilaya, il s'est adressé au commissaire Bessaï, chef de la police judiciaire, qui lui imprime une copie d'une disquette et appose sa signature, sans numéro et sans date, au bureau de Mohamed Sbih. « Tout au long des investigations, il est apparu que Abdelhamid Sbih était en étroite collaboration avec Achour Abderrahmane qu'il rencontrait en France, où tous les deux fréquentaient les mêmes casinos à Nice et à Monaco. Des témoignages transcrits sur procès-verbaux le confirment. Dans ce contexte, Dries Aziz avait déclaré en son âme et conscience avoir été présent lors d'une rencontre durant l'été 2004 entre Abdelhamid Sbih et Achour Abderrahmane, où ce dernier se plaignait de l'enquête ouverte à son encontre par les services de la police judiciaire de Tipaza. Il déclare avoir vu Achour Abderrahmane remettre une enveloppe blanche de format moyen sans en connaître le contenu. » Après avoir relevé la disparition des disquettes, ayant servi de support informatique à cette affaire, les enquêteurs ont fait état de la complicité de deux responsables de la BNA avec Achour Abderrahmane, tout en précisant que le divisionnaire Zouaï a dirigé l'enquête sur Achour au profit de ce dernier.
Pour terminer, les enquêteurs ont demandé à ce que Zouaï El Hachemi et Mohamed Sbih « soient encore une fois auditionnés, pour corroborer les résultats des investigations, même si toutefois, leur complicité n'est plus à démontrer ainsi que le laxisme enregistré par le parquet de Koléa ». Dans son rapport adressé au procureur général près la cour d'Alger, le 17 avril 2007, le procureur près le tribunal de Bir Mourad Raïs confirme les révélations de la police, à travers une autre enquête. Il cite plusieurs conclusions : « Que toutes les investigations relatives au dossier Achour Abderrahmane ont été faites par Kalikha sous les ordres et l'œil de Zouaï El Hachemi, que le document falsifié a été remis par Mohamed Sbih à Achour Abderrahmane, sur témoignage de Azziz Dries, ami de Sbih, dans le bureau de ce dernier lors d'une rencontre à laquelle a pris part également Zouaï El Hachemi, que Abdelhamid Sbih a bénéficié de billets de voyages gratuits offerts par Achour Abderrahmane… alors qu'il était encore divisionnaire relevant de la circonscription d'El Biar, dépendant du tribunal de Bir Mourad Raïs. » Ce rapport posait le problème de juridiction, ce qui a poussé le parquet à renvoyer l'affaire devant le tribunal de Bab El Oued, qui a ouvert le dossier quelques semaines plus tard. L'instruction se termine une première fois par l'inculpation des quatre responsables de la police et de Achour Abderrahmane. Kalikha Abdelkader et Bessaï Hassène sont placés sous mandat de dépôt, alors que Zouaï a été mis en liberté provisoire et Sbih, sous contrôle judiciaire. La surprise a été totale lorsque quelques mois plus tard, Sbih se voit remettre son passeport, et le 17 octobre 2007, le juge d'instruction près le même tribunal décide de lui accorder « l'extinction de poursuites faute de preuves ».
Le procureur général fait appel auprès de la chambre d'accusation, et le dossier a été mis en délibéré pour le 9 décembre. Les décisions ont été confirmées pour le cas de Sbih qui a bénéficie d'un non-lieu au même titre que Kalikha Abdelkader, mais l'affaire est renvoyée devant le tribunal criminel pour les autres parties, à savoir Achour Abderrahmane, El Hachemi Zouaï et Bessai Hassène. Sbih, Kalikha et une dizaine de policiers et commerçants sont cités comme témoins. La défense, quant à elle, attend avec impatience le procès, en espérant qu'aucune dérobade n'aura lieu. Dans le sillage de ces deux affaires, il est à rappeler que tous les magistrats qui ont eu à gérer les dossiers de Achour Abderrahmane à Bab El Oued et à Sidi M'hamed, ont été mutés vers d'autres juridictions, alors qu'un avocat a été radié du barreau, après avoir été mis en cause par un des associés de Achour Abderrahmane dans une affaire de corruption. Il a été inculpé par le tribunal de Chéraga près la cour de Blida. Très attendu, les deux procès au cours desquels Achour Abderrahmane comparaîtra seront certainement révélateurs du niveau de la corruption qui règne dans certaines hautes sphères.


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