Vingt-six accusés au total ont été entendus lors de ce procès qui s'est achevé hier en début d'après midi. Après onze jours d'un procès qui a tenu en haleine les citoyens et les nombreux observateurs, la cour criminelle d'Alger s'apprêtait à prononcer hier, tard dans la soirée ou aujourd'hui en début de matinée, son verdict final concernant l'affaire de la BNA. Vingt-six accusés au total ont été entendus lors de ce procès qui s'est achevé hier en début d'après midi. Après le réquisitoire du procureur et les plaidoiries des avocats de la défense, la dernière séance a vu défiler les 25 accusés, le 26e étant tombé malade, qui ont tous et à l'unanimité, plaidé leur innocence. A leur tour et comme lors des plaidoiries, les avocats de Achour Abderrahmane, le cerveau de l'affaire, ont tous demandé la nullité des accusations arguant l'absence de chefs d'accusation. Pour rappel, l'affaire du détournement de la BNA a coûté au Trésor algérien plus de 30 milliards de dinars soit l'équivalent de 320 millions d'euros. Abderrahmane Achour a été présenté comme l'un des principaux responsables de détournements ayant eu lieu entre 2002 et 2005 et portant, pour ce qui le concerne, sur plusieurs centaines de millions de dinars. Toute l'affaire avait commencé en octobre 2006 quand les autorités judiciaires algériennes s'étaient saisies du dossier de la BNA après la découverte d'une série de détournements ayant eu lieu entre 2002 et 2005. Au total, ce sont près d'une trentaine de personnes qui sont poursuivies dans le cadre de ce dossier. Les détournements en question auraient été facilités par les responsables des succursales de la BNA de Koléa, Cherchell et Bouzaréah. Des hommes d'affaires ayant créé des sociétés fictives ont bénéficié d'importants prêts de l'ordre de plusieurs milliards de dinars sans fournir de garanties pour le remboursement. Les montants ainsi détournés auraient été acheminés vers plusieurs pays à l'étranger. Lesdits responsables de la BNA prélevaient un pourcentage sur les prêts consentis. Vingt accusés et trois catégories de chefs d'inculpation L'affaire pénale déclenchée par la BNA a été actionnée contre 20 accusés. Les chefs d'inculpation touchant Rabah Aïnouche et Abderrahmane Achour sont: escroquerie, fraude et émission de chèques sans provision et complicité dans le détournement de deniers publics et falsification d'écritures bancaires. Settouf Djamel, Settouf Baghdad, Benziada Azedine, Laksir Rédha, Mouaïci Mustapha et Merarbi Hassiba sont accusés de complicité dans le détournement de deniers publics et falsification d'écritures bancaires. De leur côté, Timadjer Omar (directeur de l'agence de Bouzaréah, en fuite), Mezeghrani Akila (adjointe au directeur de l'agence de Bouzaréah), Medjadji Omar (chef du service portefeuille à l'agence de Bouzaréah), Ammari Mohamed (directeur de la direction régionale de Zighoud-Youcef dont dépend l'agence de Bouzaréah), Benmiloud Mustapha (directeur de l'agence de Cherchell,), Kherroubi Lakoues Mohamed (directeur par intérim de l'agence de Cherchell), Bensamia Ali (directeur de l'agence de Koléa,), Bougharnout Ali (chef de service transferts à l'agence de Koléa) et Dahmani Ahmed (directeur de la direction régionale de Koléa dont dépend l'agence de Aïn Bénian) sont tous inculpés de détournement de deniers publics et falsification d'écritures bancaires. Enfin, Chikhi Mourad (l'ex-PDG de la BNA), Nedir Mourad et Louam Tahar sont poursuivis pour négligence apparente dans la perte de deniers publics. Lors du premier procès, Achour Abderrahmane, principal accusé dans l'affaire de détournement de 32 milliards dinars (320 millions d'euros) de la Banque nationale d'Algérie (BNA), a été condamné le 15 juin dernier par le tribunal criminel d'Alger à une peine de 4 ans de prison ferme et une amende de 1 million de dinars.