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Le kif et la chira banalisés en Algérie
Conférence-débat de la fondation Mahfoud-Boucebsi sur la toxicomanie
Publié dans Liberté le 20 - 06 - 2009

La toxicomanie est un véritable fléau qui touche toutes les franges de la société, notamment les jeunes. Ce phénomène est même devenu une réalité quotidienne à tel point que les psychiatres préfèrent aujourd'hui parler de maladie et non plus de crime ou de délit, vocables utilisés jusque-là lorsqu'il s'agit d'évoquer la consommation de drogue.
Présente partout, dans les écoles et à l'université, la drogue trouve de plus en plus d'adeptes, les uns pour “oublier” les aléas de la vie, les autres pour rechercher les paradis artificiels. En tout cas, la drogue détruit à petit feu ses consommateurs qui finissent tous dans une déchéance totale.
Dans les pays développés, des campagnes de prévention et de lutte contre la drogue sont menées pour soigner l'addiction chez les toxicomanes et surtout pour protéger les jeunes qui n'ont pas encore consommé de drogue. En Algérie, la drogue est considérée avant tout comme un délit et les consommateurs arrêtés sont déférés devant le parquet et les tribunaux, lesquels les condamnent très souvent à de la prison ferme. Toutes ces questions et tant d'autres ont été au centre d'une conférence débat sur la toxicomanie organisée par La fondation Mahfoud-Boucebsi, jeudi à Alger. Les experts, qui ont exposé devant un public intéressé les conclusions de leurs travaux, ont mis l'accent sur la nécessité de porter le “le débat sur la place publique pour toucher toutes les franges de la société". Selon ces mêmes experts, il est important de toucher les victimes de la drogue, mais il est tout aussi impératif de sensibiliser les parents appelés à intervenir auprès de leurs enfants. Tous les moyens doivent être mis en branle pour passer le message auprès des populations risquées. C'est ainsi que Mme Mounia Yamina Chekchouk, spécialiste des sciences documentaires, préconise la lecture comme moyen de lutte contre la toxicomanie. “Lire des fictions permet aux jeunes de s'identifier aux personnages et de mieux comprendre ainsi les problèmes liés à l'adolescence et à la jeunesse. En général, le jeune solitaire croit qu'il est le seul à traverser des périodes critiques, mais grâce à la lecture, il saura que tout le monde passe par des moments difficiles. Cela lui permettra de lutter au lieu de sombrer dans des paradis artificiels”, a-t-elle dit.
Elle regrette l'absence des livres dans les librairies et les rares bibliothèques des établissements d'enseignement existantes. La lecture reste, à ses yeux, une planche de salut et un moyen d'évolution sociale. “Cela permet l'épanouissement des jeunes.” Quant à Mme Nassera Merah, chercheur en sociologie, elle regrette l'absence de chiffres sur l'étendue du fléau. Elle affirme ne pas comprendre les rares chiffres avancés par les organismes chargés de la répression de la toxicomanie. Elle rejette l'idée selon laquelle la drogue circule seulement dans les milieux défavorisés. “Selon les résultats de plusieurs enquêtes, 58% des drogués sont recensés dans les familles instables. Cela veut aussi dire que les 47% restants vivent dans des familles stables”, note-t-elle. Elle rappelle qu'il est grand temps de sortir des stéréotypes et d'aborder le problème avec sérénité.
Elle révèle que la toxicomanie licite existe aussi. “Un jeune peut facilement se procurer des psychotropes auprès des médecins. Il suffit pour cela qu'il aille en consultation chez un médecin et qui lui fasse part de ses problèmes psychiques. Cette forme de toxicomanie doit être prise en considération aussi”, tient-elle à préciser. Les participants au débat ont tous mis l'accent sur l'urgence que représente ce fléau en matière de santé publique.


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