Elle est devenue un véritable carrefour de consommation de drogues Aïn M'lila est l'une des plus importantes daïras de la wilaya d'Oum El-Bouaghi. La ville est réputée pour ses activités commerciales. Selon les dernières statistiques, elle compte plus de 500 magasins de pièces détachées pour toutes marques de véhicule et plus d'une centaine de magasins d'électroménager. Le Centre des registres du commerce a délivré pour la seule ville de Aïn M'lila des centaines, voire des milliers de registres du commerce d'importation de pièces détachées. Mais en réalité il n' y en a qu'une poignée qui en importe, les autres registres sont «loués» par des citoyens à des gros bonnets. Ces activités ont engendré un exode massif des populations avoisinantes, notamment les régions d'Ouled-Gacem, Aïn Kercha et Ouled-Hamla. Actuellement, la ville abrite plus de 129.000 âmes dont une majorité de jeunes. Cette frange de la société est livrée à elle-même et souffre du chômage. Aucun signe d'espoir n'est visible à l'horizon surtout en matière d'emploi. Ce dernier fait cruellement défaut. Tous ces facteurs ont engendré des résultats négatifs. Plusieurs maux sont apparus au sein de la société m'lilie. Parmi ces maux, la recrudescence des vols à main armée. Plusieurs attaques ont été perpétrées en plein centre ville où des ont été agressées, blessées et délestées de leurs bijoux. En outre, des bijoutiers ont été agressés par des individus armés de bombes lacrymogènes à l'intérieur de leur boutique. Par ailleurs, la criminalité a atteint des proportions alarmantes. Ainsi, des faux monnayeurs de devises ont récemment assassiné un jeune de 20 ans. Le mobile du crime est dû, selon certaines indiscrétions, son refus d'écouler une somme de devises sur le marché parallèle. Ce qui a poussé la bande à l'assassiner ce jeune dont ils ont jeté le cadavre à proximité de l'aéroport de Constantine. Il est à signaler que cette bande, composée de 9 éléments, a été arrêtée et présentée au parquet. Un crime abominable a été perpétré sur une fillette de 5 ans. La malheureuse victime a été kidnappée par trois criminels. Ces derniers ont séquestré, violé puis assassiné la jeune H.Achouak dont le corps a été découvert dans une habitation non occupée, sise sur la Route nationale menant à la wilaya de Batna. Ce crime a jeté l'émoi sur toute la ville d'Aïn M'lila. Après de minutieuses investigations menées par les éléments de la police judiciaire, ces derniers ont mis la main sur la horde sauvage originaire de la commune d'Aïn Kercha. Dans cet ordre d'idées, plusieurs agressions sont perpétrées quotidiennement et, pour ce faire, des armes sont utilisées telles que des fusils de chasse, des épées, des sabres, des bombes lacrymogènes... Par ailleurs, il est à signaler que la ville d'Aïn M'lila est devenue un véritable carrefour d'écoulement et de consommation de drogues, stupéfiants et psychotropes. Les quartiers les plus touchés par ce phénomène sont, entre autres, Reguaïzi, Gouadjlia, Soualhia et les nouveaux lotissements. Au niveau de ces quartiers, les jeunes chômeurs s'adonnent à la consommation ainsi qu' au commerce de ces produits en toute quiétude et au vu et au su de tous. Un véritable danger guette ces jeunes. A noter, en outre, que le plus vieux métier du monde se propage à une allure inquiétante. L'on nous signale que certains propriétaires de magasins de vêtements, ont réservé des arrière-boutiques pour la prostitution. Plusieurs commerçants ont été surpris en flagrant délit avec des jeunes filles. Par ailleurs, les 1.050 logements sociaux abandonnés par l'APC sont devenus de véritables refuges pour prostitués. Dans ce contexte, la PJ d'Aïn M'lila a récemment surpris deux entrepreneurs au niveau de leur propre chantier en compagnie de jeunes prostituées. Les mis en cause ont été écroués et placés sous mandat de dépôt. La ville est en ébullition. Plusieurs affaires liées à la falsification de documents tels que passeports, visas Schengen et cartes grises, ont été traitées par les services compétents de la sûreté. Tous ces phénomènes étrangers à la société m'lilie sont engendrés par le chômage, la pauvreté et la dégradation du pouvoir d'achat. Les pouvoirs publics sont interpellés à agir vite puisqu'il y a péril en la demeure.