Les caves de l'immeuble de la cité Oued Deheb, sous le nom de “Batima El Hamra”, de la cité Didouche-Mourad, l'ancienne école coloniale de l'Orangerie, l'ancienne ferme de Oued Forcha, certaines habitations précaires de Sidi Brahim et de Rizzi Amor, seront condamnées ou détruites au cours de ce mois, à la faveur du relogement d'une soixantaine de familles dans des logements de type rural ou social. Ces familles vivaient depuis des années dans des logements précaires, des caves, des baraques ou des bâtisses désaffectées. Cette action de la wilaya, s'inscrit aussi bien dans la volonté d'éradiquer l'habitat précaire qui gangrène la ville que celle de barrer la route à ceux qui, par nécessité, mais surtout par intérêt, débarquent des localités limitrophes et viennent se greffer aux listes des demandeurs de logements en squattant avec leurs enfants dans les caves, les débarras des immeubles, les baraques des bidonvilles. Ces squatteurs représentent aujourd'hui la cible numéro un de la wilaya et des autorités locales, décidées à en finir avec le phénomène qui a fait de Annaba une ville où les “étrangers” accédaient beaucoup plus facilement à un logement que les personnes originaires de la ville. Aussi, les services concernés font une véritable chasse à ces trafiquants, qui, dans beaucoup de cas, ont revendu ou loué leurs logements dans leurs wilayas respectives pour venir à Annaba dans l'espoir d'accéder à une nouvelle habitation, au détriment de ceux qui attendent depuis des dizaines d'années, en vain.