Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs a exhorté les associations de mosquées à s'investir davantage dans l'application des lois de la République. Mais la réalité semble toute autre. Lors d'un point de presse organisé avant-hier, en marge de la visite qu'il a effectuée dans la wilaya de Boumerdès, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdallah Ghlamallah, a affirmé que les mosquées ne sont gérées ni par des salafistes ni par un quelconque autre groupe. “La mosquée ne doit en aucun cas subir l'influence d'aucun groupe, mais nous ne pouvons interdire à quiconque l'accès à nos mosquées”, a indiqué M. Ghlamallah, avant d'ajouter que “les inspecteurs qui ont effectué des contrôles au niveau des mosquées n'ont pas relevé de cas semblables, mais plutôt des problèmes de gestion de certaines associations”. Le ministre a soutenu que la gestion de la mosquée relève de la seule compétence de l'imam, qui doit être désigné par le ministère ou la Direction locale des affaires religieuses sous certaines conditions, notamment son niveau de formation et ses diplômes, précisera-t-il. Il ajoutera que les mosquées au niveau national exercent selon la réglementation en vigueur. “Les mosquées en Algérie sont gérées conformément aux lois de la République, et il n'appartient à aucune mosquée établie dans le pays d'exercer en dehors de ces règles”, a averti le ministre. Il exhorte, par ailleurs, les associations de mosquées à s'investir davantage dans l'application des lois de la République. “Je souhaite que les associations respectent la réglementation et veillent à son respect car la mosquée n'appartient pas à l'association, mais au peuple”, a ajouté M. Ghlamallah, en invitant les mêmes associations à participer dans la limite de leurs prérogatives à la gestion de la mosquée qui est une institution de l'Etat et doit être gérée conformément aux règlements et lois en vigueur. “C'est le slogan que nous avons toujours mis en avant pour gérer les mosquées. Bien qu'il se trouve quelque deux ou trois cas isolés, comme dans d'autres secteurs d'activité, ils ont été invités à respecter la loi”, a-t-il précisé. Abordant le cas des “moussalat” exerçant parfois illégalement, le ministre a annoncé que ces “moussalat” qui exercent à titre provisoire seront dotés d'imams en attendant la construction et l'achèvement des mosquées en cours de réalisation. “Le cas de ces “moussalat” seront étudiés au cas par cas avant qu'ils ne soient autorisés à exercer à titre exceptionnel, notamment au niveau des sites de chalets compte tenu de la conjoncture”, a indiqué M. Ghlamallah, précisant que les “moussalat” seront fermés dès que les mosquées seront opérationnelles. “Nous avons fermé plus de 17 “moussalat” à Alger et ont été remplacés par des mosquées”, a affirmé le ministre. M. Ghlamallah n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction sur les différents projets de son secteur réalisés ou en cours de construction dans la wilaya de Boumerdès. Il s'est dit “très impressionné par certaines mosquées comme celle de Boudouaou en cours de réalisation, qualifiée de l'une des meilleures du pays”. Le ministre avait inspecté dans la matinée plusieurs projets relevant de son ministère avant de clôturer sa visite avec une réunion regroupant tous les imams de la wilaya de Boumerdès.