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Ces mosquées qui échappent au contrôle
La situation a failli dégénérer à Aflou
Publié dans Liberté le 24 - 08 - 2009

Depuis plusieurs années déjà, que ce soit à Alger ou dans les autres wilayas, les mosquées sont presque totalement abandonnées aux jeunes pour les prières du soir. Une “tolérance” qui est devenue, dans plusieurs cas, une… règle.
Au premier jour du Ramadhan, deux incidents sont venus rappeler, à qui ne veut pas voir, que le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs a beaucoup de mal à gérer toutes les mosquées du pays. Les deux “événements” se sont déroulés samedi soir dans les deux principales mosquées d'Aflou (Laghouat), “Aïcha” et “imam Boukhari”. Selon notre correspondant, alors que les fidèles faisaient la prière des tarawih (prières accomplies pendant les nuits du mois de Ramadhan), des inspecteurs du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs sont entrés dans les mosquées pour empêcher les imams de diriger les salawate (prières). Il est reproché au duo de ne pas être accrédité. Cette attitude des inspecteurs a néanmoins failli dégénérer en émeute. La prière arrêtée, les fidèles se sont rassemblés devant les deux mosquées pour exprimer leur mécontentement. Il semble que les deux imams “renvoyés” seraient deux jeunes très estimés “pour leur charisme et leurs connaissances dans le domaine cultuel, et n'avaient aucun propos extrémiste dans leurs prêches”. Il a fallu l'intervention des services de sécurité et des élus locaux pour éviter tout dérapage.
Ce qui s'est passé à Aflou est loin d'être un cas isolé. Les deux mosquées de cette ville ne sont que deux exemples des lieux de prière qu'accaparent des jeunes autoproclamés imams lors des tarawih pendant ce mois de Ramadhan. Un “phénomène” qui est loin d'être nouveau. Depuis plusieurs années déjà, que ce soit à Alger ou dans les autres wilayas, les mosquées sont presque totalement abandonnées aux jeunes pour les prières du soir. Une “tolérance” qui est devenue, dans plusieurs cas, une… règle. Les imams désignés pour les cinq prières quotidiennes, ou ceux du prêche du vendredi, sont bizarrement très souvent absents des lieux de prière lors des soirées ramadhanesques.
Dans la majorité des cas, la raison invoquée est leur incapacité de “bien” lire les sourate du Coran ou encore le fait qu'ils n'ont pas appris par cœur tout le texte coranique. Une situation qui, à la longue, est devenue banale, surtout que ceux qui les “remplacent”, le temps d'un mois, sont souvent appréciés par les fidèles. Un laisser-aller qui ne pouvait qu'engendrer la réaction qu'ont eue ceux qui étaient dans les deux mosquées d'Aflou avant-hier. La manière avec laquelle se sont introduits les représentants du département de Ghlamallah démontre leur manque de “tact” et surtout leur irresponsabilité. D'ailleurs, on peut s'attendre aux mêmes “résultats”, si ce n'est pire, si d'autres inspecteurs font de même dans, par exemple, les mosquées des quartiers populaires d'Alger. Cette “facette” des mosquées démontre avant tout qu'il y a beaucoup de travail à faire pour espérer gérer ces lieux de prière. Mercredi dernier, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs a réuni les imams et les muezzins d'Alger à Dar El-Imam, à El-Harrach. Tout en les exhortant à se conformer au calendrier officiel des horaires de prière et ceux concernant l'iftar et l'imsak pendant le mois de Ramadhan, Ghlamallah n'avait pas omis d'évoquer la lecture du Coran durant la prière des tarawih. Il avait précisé aux présents que la priorité était aux récitants qui, évidemment, devaient être accrédités par son département. Le représentant du gouvernement avait ajouté que 100 imams avaient été désignés cette année pour diriger la prière des tarawih de la communauté nationale à l'étranger. Des initiatives qui paraissent dérisoires devant la réalité du terrain. En plus de la prolifération des imams autoproclamés, le ministère semble avoir perdu d'avance la “bataille des horaires”. Pour le premier jour du Ramadhan, plusieurs muezzins n'ont pas respecté les horaires fixés par le département de Ghlamallah, d'où la cacophonie constatée à l'heure de l'adhan du maghreb. Ces amers “dysfonctionnements” viennent s'ajouter à la prolifération des discours salafistes chez les imams, accrédités ou non. Tout le monde semble s'en être accommodés et, pourtant, les conséquences ne pourront en être que catastrophiques.


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