Le Brésil a corrigé l'Italie 3 à 0 et l'a éliminée de la Coupe des confédérations-2009 dans une partie qui a peut-être sonné le glas de la génération championne du monde en 2006, complètement dépassée par la vitesse des Brésiliens, dimanche à Pretoria. Après avoir résisté presque toute la première période, en plaçant ici ou là quelques contres, l'Italie s'est effondrée en huit minutes, en encaissant trois buts. Loin de la solidité défensive qui lui avait permis de remporter une quatrième Coupe du monde. Fabio Cannavaro, qui fêtait sa 126e sélection, record de Paolo Maldini égalé, aura passé une bien mauvaise soirée. Luis Fabiano a signé un doublé (37', 43'), et les Azzuri ont bu le calice jusqu'à la lie avec un but de Dossena contre son camp sur un centre tendu de Robinho (45'). L'Italie est éliminée à cause d'une moins bonne attaque que les Etats-Unis (3 buts marqués, 5 encaissés contre 4-6). Un but en fin de match aurait suffit aux Italiens pour passer ! De son côté, cette Seleçao virevoltante et inspirée était loin de sa réputation défensive, même s'il est vrai qu'elle a bien défendu, les Italiens ne s'étant guère approchés de Julio Cesar. Tout juste peut-on noter une frappe puissante de Giuseppe Rossi (53'), que Marcello Lippi a fait entrer en jeu juste après le premier but à la place de Vincenzo Laquinta, aussi transparent que contre l'Egypte. Le trio offensif, Kaka derrière Robinho et Luis Fabiano, a fait honneur à la légende du football samba, un jeu que les quintuples champions du monde ne développent pas toujours. Luis Fabiano, l'attaquant du FC Séville, a fini par concrétiser la domination des siens, une première fois lancé par Maicon (sa deuxième passe décisive en deux matches, après celle contre les Etats-Unis), puis à la conclusion d'un jeu à trois Luis Fabiano-Robinho-Kaka. Avant que Dossena n'accentue le calvaire de l'Italie en trompant lui-même Buffon, les Brésiliens avaient déjà trouvé le poteau par Ramires (5') et deux fois coup sur coup par Lucio (32'). Comment la presse italienne va-t-elle qualifier ses joueurs après une telle déroute, elle qui les avait traités de “momies” après la défaite contre l'Egypte (0-1).