En visite à Mostaganem, Tayeb Belaïz, ministre de la Justice et garde des Sceaux, n'a à aucun moment fait allusion à la probabilité de l'extradition de Abdelmoumène Khelifa. Il a tout juste manifesté une certaine satisfaction quant à la mise en œuvre des directives s'inscrivant dans le cadre des réformes engagées dans le domaine de la modernisation et de l'humanisation du secteur de la justice en Algérie. Les prévenus, objet d'une condamnation définitive, qui suivent une formation en vue d'une qualification professionnelle, peuvent bénéficier d'une remise de peine qui pourrait aller jusqu'à 24 mois. Le premier acquis du secteur de la justice à Mostaganem, de loin le plus important, est infrastructurel. Pour la première fois dans l'histoire de la wilaya, Mostaganem vient de réaliser une bâtisse à la dimension de l'envergure d'un Etat, craint et respecté. Il s'agit du palais de justice, au niveau duquel le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, s'est longuement attardé lors de la visite de travail et d'inspection qu'il avait consacrée à son secteur. Un “monument” haut de plus de 35 mètres, implanté sur une assiette foncière de quelque 15 620 m2, qui s'étend sur 11 500 m2 de superficie bâtie répartie en 4 paliers en sus du rez-de-chaussée et du sous-sol. 106 bureaux, 2 salles de conférences et de réunions, 4 salles d'audience d'une capacité de plus de 200 places, 1 salle d'audience pour mineurs, une bibliothèque équipée en multimédias, c'est certainement davantage d'espace de travail que celui offert jusque-là par la cour et ses trois tribunaux ayant compétence dans la wilaya. Au tribunal d'Aïn Tedlès, seconde étape de la visite ministérielle, le représentant du gouvernement s'est particulièrement intéressé au volet de l'exécution des affaires judiciaires. Au niveau de l'établissement pénitentiaire de Sidi Othmane, il ne manquera pas de manifester sa satisfaction quant à l'effort consenti en matière de mise en œuvre de la politique et des instructions relatives à la réinsertion sociale, ainsi que la prise en charge des détenus dans tous les domaines, notamment en ce qui concerne la formation et la couverture sanitaire. Parmi un effectif de 1 275 pensionnaires, 866 détenus bénéficient de la formation professionnelle et de l'enseignement général. 860 ont été jugés, alors que 415, en détention préventive, sont en instance de jugement. M. O. T.