“Trop, c'est trop !” Des représentants de la population des Ouacifs ont dénoncé la prolifération “sauvage” de débits de boissons alcoolisées dans cette commune rurale adossée au pied du Djurdjura. Depuis la fermeture de l'unique bar autorisé, en l'occurrence le Bar de la Résistance, des beuveries clandestines ont poussé comme des champignons à travers tout le territoire de la commune. C'est ainsi que des bois clairsemés, des virages de pistes ou de chemins vicinaux et même des espaces verts sont transformés en des tripots clandestins. L'environnement en prend un sacré coup avec ces agressions répétées de la nature. Le Parc national du Djurdjura (PND) n'est pas épargné par cette pollution à la canette de bière. Les désagréments sont alors légion pour une population qui ne comprend pas le silence des autorités concernées. “Pourquoi les pouvoirs publics ne bougent pas le petit doigt devant cette clochardisation rampante ?” s'interrogent d'emblée les citoyens des Ouacifs dans une requête adressée aux autorités de wilaya. Pourtant, la police a agi avec diligence lorsqu'il s'était agi de procéder à la vérification des commerces légaux, au moment où les vendeurs de boissons alcoolisées qui travaillent en noir ne sont pas du tout inquiétés. Les représentants des citoyens craignent que cet état de fait ne devienne un terrain propice au développement d'une délinquance juvénile dès lors que les horizons sont bouchés pour cette jeunesse qui ploie sous un chômage toujours alarmant. Les plaignants demandent un assainissement urgent dans ce commerce anarchique. L'unique bar autorisé par la wilaya a été fermé depuis onze mois et son propriétaire est sommé de régler sa situation administrative. Or, le concerné dit être “réglo”. Il se rappelle les années du terrorisme lorsqu'il avait été obligé d'ouvrir ce bistrot pour défier les terroristes islamistes, surtout lorsque l'on sait que la région des Ouacifs était le fief des GIA. Le propriétaire, GLD de son état, avait participé activement à la lutte antiterroriste. Son lieu de commerce était devenu un point de chute pour tous les Patriotes et les GLD de la région. Aujourd'hui, il est tenu de “régler” sa situation administrative. Pendant ce temps, la population des Ouacifs assiste impuissante à une prolifération “sauvage” de points de vente illégale de boissons alcoolisées. Une situation porteuse de danger pour la quiétude des habitants des Ouacifs. D'où cette interpellation destinée aux autorités concernées.