“Le seul moyen qui ne fait pas défaut pour le moment, c'est la ressource financière. En revanche, nous continuons à buter sur le problème de l'encadrement au niveau de plusieurs structures de la wilaya qui s'avère insuffisant devant le nombre important de projets lancés dans le cadre du développement de la capitale”. Ce constat déclaré par le wali d'Alger, Mohamed-Kebir Addou, à l'ouverture de la 2e session 2009 relative aux travaux de l'Assemblée générale de l'APW (du 28 juin au 1er juillet), dénote on ne peut plus clair toute la pression exercée sur le personnel et notamment l'encadrement. Une charge de travail imposée, faut-il le rappeler, par l'exécution des trois axes principaux, à savoir le programme initié par le président de la République au profit de la capitale du pays, la gestion de la ville et, enfin, le plan stratégique adopté pour la gestion de la wilaya en tant que mégalopole, lequel plan est prévu de 2012 à 2016. Le wali rappelle dans ce cadre que la ville d'Alger, qui comptait en 1954 environ 300 000 habitants, a vu sa population décupler sans parler des centaines de milliers de citoyens transitaires. En plus du problème du vieux bâti, l'habitat précaire constitue une préoccupation majeure pour les autorités locales, sachant à cet effet que la capitale compte plus de 50 000 baraques. “Certes, il y a constamment création de nouveaux quartiers et de nouvelles cités à l'exemple des communes de Bab-Ezzouar, Ouled Fayet, Zéralda mais il faut reconnaître que ces sites enregistrent des insuffisances”, confie le premier responsable de la wilaya. Pourtant, pas moins de 28 400 milliards de centimes, précise-t-il, ont été engagés pour les grands aménagements en dehors des 13 000 milliards alloués dans le cadre de l'habitat, 28 000 milliards dans les projets structurants comme les projets du métro, du tramway et autres projets de travaux publics ainsi que les trois projets livrés de la 2e Rocade-Sud, le dédoublement de la RN24 et la RN36 pour un montant de 10 000 milliards de centimes. Revenant à la charge, le wali d'Alger dira que les structures de la wilaya (hydraulique, TP, urbanisme, DEP, Direction du logement) continuent à travailler en dépit des projets colossaux qui leur sont confiés avec le même organigramme élaboré depuis longtemps. “Cette situation nous a contraints à travailler dans une grande cohérence. La gestion de la capitale, au vu de tous les problèmes, ne peut permettre des erreurs. Pour cela, l'exécutif s'est astreint à une réunion de coordination une fois par semaine pour parer à toute mauvaise surprise”, dira-t-il. Cependant, la concrétisation de grands projets n'est pas une mince affaire, selon le wali qui évoque les insuffisances et carences des BET et entreprises. “La réhabilitation du centre historique nécessite une grande qualification des différentes entreprises chargées de l'entretien des arcades, des ascenseurs, de la réhabilitation des immeubles, car il faut savoir qu'un seul bâtiment exige pour sa maintenance un panel d'intervenants. Parallèlement, il faut gérer le quotidien de la ville confiée aux Epic, Asrout, NetCom et autres pour une enveloppe de plus de 400 milliards de centimes”. Abordant l'organisation du 2e Festival panafricain, M. Abdou fera savoir que des efforts titanesques sont fournis dans ce cadre, en rappelant notamment la réhabilitation de plusieurs jardins publics de la capitale, indiquant que les espaces verts occupent encore un taux de 7% du foncier qui est loin des normes internationales (12%). Pour ce qui est de l'éclairage public, il parlera de 16 000 points lumineux créés dans le cadre de l'embellissement artistique de la capitale, alors que les édifices repères de la grande ville vont bénéficier très prochainement de la même opération. Pour ce qui est enfin du plan stratégique concernant la gestion de la capitale, en tant que grande ville du bassin méditerranéenne, le wali rappelle les recommandations du président de la République et du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ; il a déclaré que des études sont en cours à cet effet. “On ne peut plus continuer à gérer la capitale au coup par coup. Il faut une stratégie et une cohérence, une planification et un consensus pour un meilleur résultat. Il ne s'agit pas de faire des études à la la hâte”, conclut le wali. Parallèlement au bilan 2008, les élus devaient adopter le budget supplémentaire 2009. Dans ce cadre, il y a lieu de noter que 15 communes ont bénéficié des inscriptions pour le budget primitif 2009, pas moins de 115 projets pour un montant global de 153 milliards dont quatre projets inscrits au budget supplémentaire 2008. De même que 21 projets concernant 11 communes ont été inscrits pour le BS 2008 pour un montant de 2 290 milliards de centimes. La commission financière, économique et la promotion de l'investissement de l'APW a enregistré que le projet du budget supplémentaire 2009 est de 51 027 504 229,78 DA, dont 16 825 355 134,20 DA en budget de fonctionnement et 234 202 149 095,58 DA en budget d'équipement et investissement. L'APW aura dans le cadre de cette session à examiner le dossier santé, la présentation du dossier défalcation des terres agricoles, dont il faut savoir que les services compétents ont récupéré plus de 12 hectares, qui seront destinés à des projets d'utilité publique et la mise en conformité de l'Epic Agerfa Zéralda après la prononciation de sa dissolution.