Avant la fin de l'année ou début 2010, l'office national des statistiques va procéder au recensement économique. Il est compris dans la loi de finances 2009. Présent jeudi à l'Institut supérieur de gestion et de planification pour trois signatures de convention, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a spécifié que les décrets d'application se mettaient en place et que l'Office national des statistiques (l'ONS) avait déjà entamé les préparatifs pour les enquêtes et les domaines clés : “ce recensement économique par ses enquêtes va permettre de fournir et d'alimenter notre capacité d'analyse. Par la suite, nous allons pouvoir tracer un comportement de ces agents économiques, des liaisons entre les agents économiques et le comportement des ménages, du revenu, etc. C'est un point de liaison qui va apparaître et va clarifier notre politique économique quand il le faudra”. Par ailleurs, le ministre des Finances a expliqué que ce recensement économique entre dans la volonté des pouvoirs publics pour établir une connexion des informations statistiques entre l'ONS et l'ensemble des centres de production en vue de disposer d'un outil performant en matière de production statistique qui va aider à conduire et à éclairer des politiques économiques. Dans cette logique de rassembler l'ensemble des agents des statistiques, trois conventions de protocole pour réunir les bases de données ont été signées jeudi à l'Institut supérieur de gestion et de planification entre l'Office national des statistiques (ONS), la direction générale des douanes, la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) et la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos). Sur ce point, le ministre des Finances a expliqué : “nous sommes arrivés dans une phase produits statistiques comme outil dans la conduite de l'amélioration de notre gouvernance. L'interconnection de ces trois acteurs sur une base normalisée commencée avec la Direction générale des impôts et le centre national de la direction du registre du commerce est élargie maintenant avec ces nouvelles conventions”. Pour les différents directeurs des Caisses de sécurité sociale, cette convention va permettre de faciliter les échanges d'informations entre les différents organes. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, estime que “ces conventions permettront une coopération effective entre les différentes administrations en vue de lutter contre toutes formes de fraude. Les caisses de la Sécurité sociale pourront recevoir en vertu de ces conventions certaines informations provenant de l'ONS en vue de procéder à des études prospectives en matière de sécurité sociale. Le but étant la création d'un numéro d'immatriculation qui doit être mentionné sur tous les formulaires de la sécurité sociale”. En outre, bientôt quatre spécialistes dans le domaine de la prospection à l'université de Lausanne seront formés là-bas pour bénéficier de leur expérience dans le domaine de la sécurité sociale. Karim Djoudi avec ces nouvelles conventions : “Nous disposons des moyens de travail ; cette base d'informations statistiques connectée à un centre unique. Dans le but d'avoir périodicité et des informations plus précises et constantes, ce centre sera alimenté par des enquêtes et des études statistiques que sont en train d'engager l'Office national des statistiques et le commissariat général de la planification qui vont permettre d'animer l'information statistique, dans l'analyse de la politique économique, de son évaluation et dans la correction éventuelle de notre politique économique”. Depuis plus d'un an, le ministère des Finances travaille avec l'ONS sur l'élaboration et l'installation du Conseil national de la statistique. Ce dernier a quatre commissions qui chacune travaille dans un domaine spécifique. L'objectif clair affiché par le ministre des Finances demeure la connexion des informations statistiques produites par l'ensemble des organismes qu'elles soient normalisées avec des normes uniques qui est l'office national des statistiques. “À partir de ce moment-là, nous disposerons d'un outil performant en matière de production statistique pour pouvoir évaluer notre politique économique. Aujourd'hui nous avons des statistiques, ce que nous demandons, c'est l'affiner et que ce soit plus rapide. Avoir une information statistique au bout d'une année, c'est bien mais c'est pas suffisant, il faut avoir une information trimestrielle qui touche à des comportements du producteur et du consommateur ; si on l'a, c'est un élément fondamental pour qu'ensuite nous établissions notre politique économique en fonction de ces données.” Toutes ces données et ces informations par le recensement économique donnent l'occasion de faire le point sur la situation économique et sur son évolution. Les données les plus attendues sont dans le domaine privé qui a beaucoup évolué ces dernières années et reste en constante mutation. Une information importante pour savoir ce que produit l'Algérie, ce dont elle a besoin et ses capacités.