La dernière sortie des Verts contre l'Egypte a permis d'engranger une recette record au stade Tchaker de Blida. Selon une source digne de foi, la direction du stade a enregistré une recette de 2 milliards de centimes sachant que le billet a été vendu 1 000 DA pour les tribunes ordinaires et 2 000 DA pour les tribunes officielles. Cette recette a été répartie comme suit : la direction du stade a empoché 1 milliard deux cents millions de centimes, alors que la FAF a encaissé 800 millions de centimes, ce qui revient à dire que l'organisateur de l'événement, en l'occurrence la FAF, a touché largement moins que la partie qui s'est limitée à mettre à sa disposition le terrain. Pas normal, diriez-vous, n'est-ce pas ? Pourtant, c'est la réalité ! Cette répartition se fait sur la base du reste d'un arrêté ministériel qui fixe les quotes-parts de chaque partie. D'ailleurs, c'est le même arrêté qui régit ce domaine pour les clubs du championnat national et qui a été largement décrié par les clubs lors de la réunion qui a regroupé, au mois de mai, la FAF, la LNF et les présidents de club. Cette doléance a été du reste inscrite noir sur blanc dans le projet de réforme du football, qui sera soumis l'automne prochain en conseil du gouvernement. Ce projet est en voie de finalisation au niveau des services du ministère de la Jeunesse et des Sports. Le projet prévoit que les clubs et la FAF puissent bénéficier d'une quote-part largement supérieure et recommande une augmentation substantielle des prix des billets d'entrée au stade, sachant qu'actuellement, les tarifs sont bien en deçà des normes. À 200 DA le billet, les clubs ne peuvent pas réaliser de bonnes recettes, même avec des enceintes archicombles. C'est la raison pour laquelle la FAF avait choisi pour le match contre l'Egypte d'augmenter les tarifs d'entrée au stade en les portant à 1 000 et 2 000 DA. Pis, la loi actuelle oblige même les clubs et la FAF à verser une partie des recettes publicitaires aux gestionnaires des stades. Le mieux serait même que les clubs puissent bénéficier d'une cession totale des enceintes sportives pour en assumer la gestion et bien entendu pouvoir les rentabiliser. Ces stades pourront dès lors constituer une source de financement, notamment pour les clubs qui ont une grande assise populaire.