“Nous faisons le maximum pour respecter nos engagements en ce qui concerne le relogement des sinistrés avant l'hiver.” C'est ce qu'a déclaré, hier, le porte-parole de la wilaya de Boumerdès, Nacer Ammi Ali. Mais, fait nouveau, ce responsable a précisé que la grande majorité des sinistrés qui seront installés dans des chalets, devra patienter une à trois années pour être relogée dans des appartements. M. Ammi Ali a ainsi rappelé que sur une demande de plus de 10 000 logements, seuls 2 000 seront prêts d'ici à l'hiver prochain. Puis d'ajouter que 230 logements ont déjà été attribués à des sinistrés de huit communes de la wilaya, dans le cadre du 41e anniversaire de l'Indépendance. A propos du retard dans des travaux de réparation et de confortement des habitations, le porte-parole a fait état de divergences entre l'Etat et les entreprises du bâtiment qui n'ont pas accepté les prix proposés. On a appris auprès de certains cadres de la wilaya de Boumerdès que sur 1 200 entreprises “intéressées” au départ, moins de 200 sont actuellement sur les chantiers. M. Nacer Ammi Ali a, par ailleurs, abordé la question des familles sinistrées qui se sont installées, au lendemain du séisme du 21 mai dernier, dans des écoles ou instituts. Selon lui, les sinistrés dont les habitations portent la croix orange devront rejoindre les camps de toile afin de permettre “une rentrée scolaire normale”, promettant le retour dans les appartements au plus tard en octobre. Concernant le cas des propriétaires de logements démolis ou marqués au rouge, qui disposent d'un autre appartement, le responsable de la wilaya de Boumerdès a indiqué que cette catégorie fait l'objet d'un “travail d'enquête” et trouvera prochainement des réponses à ses interrogations dans “un décret d'indemnisation” qui est en cours d'élaboration. Contrairement à M. Ammi Ali qui se dit “confiant” par rapport au “relogement” des sinistrés, dans le dur et au niveau des chalets, la population de la wilaya ne cache plus son impatience et manifeste, dans certains sites d'hébergement, son mécontentement. “Nous marcherons comme les habitants de Réghaïa”, promettent déjà des sinistrés, notamment ceux de la cité Ibn-Khaldoun, plus connue sous le nom de cité des 1200 Logements. H. A.