La chaleur caniculaire, qui s'est abattue hier sur toute la région de Béjaïa, s'est accentuée dans la vallée de la Soummam, après que deux foyers d'incendie eurent été déclarés dans la commune d'Ouzellaguen, causant des dégâts considérables au patrimoine arboricole et forestier de cette zone montagneuse réputée pour son importante oliveraie. Le premier brasier a été signalé hier matin, vers 10 heures, aux alentours du fameux village Ifri, qui abrita le congrès de la Soummam, sur les hauteurs de la municipalité d'Ouzellaguen, avant qu'un second foyer d'incendie ne soit enregistré près de la bourgade de Khenfor, longeant la rivière Soummam, au sud de la même commune. Si le premier feu a ravagé plusieurs hectares de plantes et autres arbustes, dont le chêne vert et le chêne-liège, le deuxième affectera une étendue de terres en friche, couvertes de broussaille et de végétation sauvage. Aussitôt alertés, les éléments de la Protection civile d'Akbou investissent les lieux afin de contenir ces incendies ravageurs qui, outre les pertes végétales, font courir de graves risques aux habitants de ces zones rurales, dont les maisons se trouvent parfois en proie aux flammes. Selon les témoignages des personnes rencontrées à Ouzellaguen, jamais le mercure n'a atteint un tel pic depuis belle lurette. “Ici, on enregistre pas moins de 45° C à l'ombre. C'est vraiment la fournaise !”, nous fait remarquer un jeune chauffeur de taxi de cette localité. Rares sont les gens qui osent braver cette chaleur torride, notamment pendant les premières heures de l'après-midi. Dès 11h, la ville d'Ighzer-Amokrane, le chef-lieu communal, commençait déjà à être désertée par les citoyens qui s'empressaient de rentrer chez eux pour fuir la canicule. Au moment où nous mettons sous presse, les soldats du feu étaient toujours à pied d'œuvre. La situation semble être déjà maîtrisée, apprend-on. Kamel Ouhnia