Finalement, l'assemblée générale ordinaire du CSA/MCA a eu lieu au siège du vieux club algérois sis à Chéraga. Les travaux se sont déroulés dans le calme, nous avons, en revanche, enregistré l'absence des représentants de la Djsl, et surtout des membres de l'opposition, qui tiennent mordicus à leur droit de reprendre les rênes du club. En présence d'un huissier de justice, les travaux de l'AGO ont débuté vers 11h. “Je constate la présence de 50 membres, dont 7 procurations, sur les 76 représentants l'assemblée générale du MCA, donc je déclare le quorum atteint”, affirme le représentant de la justice. Ensuite, c'est au président Sadek Amrous de prendre la parole pour lire le bilan moral. “Je suis fier d'avoir accepté la mission de présider un aussi prestigieux club qui est le MCA. J'ai œuvré avec l'objectif de donner une image positive au club que certains cercles tentent de salir. Je pense que j'ai fait de mon mieux, maintenant si j'ai failli, j'assume l'entière responsabilité. Il faut savoir que je me suis lourdement trompé sur des personnes auxquelles j'avais une entière confiance. Pour ce qui est du bilan moral, je reste persuadé que personne ne pourra nier que le MCA a réalisé une bonne saison en dépit de tous les problèmes. Nous avons terminé l'exercice précédent à la 5e place et nous avons intégré 11 joueurs juniors en équipe fanion. Nous avons préparé sérieusement la prochaine saison et je pense que nous avons réalisé le meilleur recrutement. Dommage que certaines brebis galeuses aient tenté de semer la zizanie”, dira Amrous. Appelés à voter, les membres de l'AG ont approuvé à l'unanimité le bilan moral. Idem pour le bilan financier, même si un déficit de deux milliards a été révélé. En effet, après un récit historique sur le retour du MCA à la forme civile, le trésorier général du club, Sid-Ali Aouf, a avancé quelques chiffres. “Nous avons eu des rentes estimées à 22 milliards et nous avons dépensé 24 milliards. La différence est de 2 milliards, mais il ne faut pas oublier que nous avons hérité d'une situation financière catastrophique. Nous avons pris à notre compte les dettes laissées par l'association El-Mouloudia, qui s'élèvent à plusieurs milliards de centimes. Nous avons réussi à éponger quelques dettes, mais le club est toujours redevable. À titre d'exemple, pour la saison 2006-07, nous avons enregistré 54 millions de DA de dettes. Après avoir récupéré le sigle, nous avons déboursé 4 milliards 300 millions de centimes pour pouvoir débuter la saison. Cette somme correspond aux salaires et autres primes de joueurs, les fournisseurs du club, les prestataires, le transport, etc.”. Par ailleurs, Sid-Ali Aouf a saisi l'occasion pour tirer à boulets rouges sur le comptable du club, Rachid Babaci. Il l'accuse d'avoir fomenté cette histoire de trous de caisse avec des intentions malsaines. “Il était le comptable de l'association El-Mouloudia. Il nous suppliait pour travailler avec nous. Il n'a jamais fait son boulot convenablement. Il a divulgué des secrets professionnels avant de prendre la fuite vers l'étranger”, soulignera le trésorier général du club. Des propos qui ont été relayés par le commissaire aux comptes, Bordji. “Le 21 juin dernier, le comptable a affirmé que la comptabilité était presque à jour. Deux jours après, c'est-à-dire le 23, un membre de l'AG se présente chez moi et me fait notifier les accusations du comptable. J'ai convoqué ce dernier pour mettre les points sur les i et on s'est donné rendez-vous pour le 8 juillet. Je l'ai attendu de 9h à 15h30, mais il ne s'est pas présenté. Si la ligne rouge était dépassée, je ne serais pas là. J'aurai refusé de certifier les comptes et de ce fait, nous pouvons adopter le bilan financier sans aucun problème, mais avec quelques réserves”, fera savoir le commissaire aux comptes. À signaler qu'à la fin des travaux, un conseil d'orientation et de surveillance (COS) a été mis sur pied. Représenté par les anciens membres du conseil d'administration, son rôle consiste à orienter et surveiller la direction du club comme l'indique son nom. En fin, l'AG a décidé d'exclure les membres dissidents en attendant la réponse définitive de la Djsl. Malik A.