Réalisé en 2005 par S. Pierre Yameogo, ce film nous emmène au Burkina Faso, où les coutumes ancestrales font souvent force de loi dans un Etat confronté à la misère et au poids des traditions. “Dans les campagnes, certaines morts inexpliquées sont attribuées à des mangeuses d'âmes, c'est-à-dire des femmes qui en raison de leurs pouvoirs occultes et maléfiques sont selon les villageois responsables de ces disparitions. Ces femmes sont alors marginalisées et deviennent les boucs émissaires de toute une société…” Delwende a reçu le Prix de l'Espoir dans la catégorie un Certain regard au Festival de Cannes 2005. Journaliste de formation, S. Pierre Yameogo a eu l'idée de Delwende après avoir tourné un documentaire pour l'émission "Envoyé Spécial" sur France 2 au sujet de ces femmes africaines accusées d'être des “mangeuses d'âme”. Il s'est inspiré de l'histoire réelle d'une femme qui lui avait expliqué “que son mari avait violé sa propre fille. Il s'était arrangé pour faire chasser sa femme du village afin d'éviter qu'elle ne le dénonce.”