L'auteur, à 12 ans, a servi à manger dans la forge de son père, le couscous à Abane et à Boudiaf. Avec du recul, cinquante ans après, avec un regard d'universitaire, l'auteur apporte son témoignage ; un témoignage de première main. Son avant-propos dissèque l'histoire de la Révolution et le comportement des hommes qui l'ont portée. Ni amer ni acerbe et encore moins mielleux, lui qui s'est éloigné des cénacles et des salons apporte une pierre supplémentaire à l'écriture de l'histoire de la Révolution jusqu'à ce jour prise en otage par les autres. Ce survivant raconte une longue et magnifique histoire, celle d'une partie de la Révolution que nos enfants n'ont fait que tâtonner et bafouiller dans leurs différents cursus où cette matière a longtemps été formatée selon les hommes du pouvoir du moment. Mort comme meurent les héros, à 32 ans, Amirouche est dévoilé pour la première fois par quelqu'un qui l'a côtoyé jour et nuit, dans les moments de doute et les moments d'espérance. Longtemps, ses restes ont été séquestrés pour ne pas faire ombrage mais par bribes l'histoire s'écrit par ceux qui l'ont vécue ou subie. A. Toudert * Akfadou, un an avec le colonel Amirouche de Hamou Amirouche. Editions Casbah, Alger 2009 * Une vente-dédicace de l'ouvrage est organisée aujourd'hui à partir de 14h30 à la librairie du Tiers Monde.