Avant sa confirmation comme nouvel ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Samuel Kaplan a été auditionné par la commission des affaires étrangères du Sénat américain devant laquelle il a indiqué qu'il soutiendra les efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour régler le conflit du Sahara occidental. La neutralité de la nouvelle administration américaine dans le règlement du conflit du Sahara occidental semble se confirmer au fil des jours, avec les déclarations des officiels américains. Cette fois-ci, c'est Samuel Kaplan, le diplomate désigné par Barack Obama pour occuper le poste d'ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, qui a indiqué devant la commission des affaires étrangères du Sénat que sa mission consistera à soutenir les efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, visant à trouver une solution à ce dossier. Il a mis en exergue le fait que l'un des principaux obstacles entravant l'amélioration de la coopération entre les pays d'Afrique du Nord est la question du Sahara occidental. Dans cet ordre d'idées, le diplomate américain fait remarquer que "le développement des échanges entre les pays de l'Afrique du Nord pourrait aboutir à des niveaux plus élevés de développement économique, qu'ils ne pourraient pas réaliser tout seuls, ajoutant que l'amélioration de la coopération entre eux peut les aider à mieux aborder l'immigration clandestine, la traite des personnes et l'extrémisme". Aussi, le futur chef de la mission diplomatique américaine dans la capitale marocaine a notamment affirmé : "Si je suis confirmé en tant qu'ambassadeur au Maroc, j'appuierai les efforts de l'Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour travailler avec le Maroc et d'autres parties de la région en vue d'une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable." Voilà qui confirme que l'administration de Barack Obama a opté pour l'application de la légalité internationale dans ce conflit, malgré les liens étroits existants entre les Etats-Unis et le royaume alaouite, comme le souligne par ailleurs Samuel Kaplan dans son intervention : "Le Maroc est un allié stratégique, un partenaire majeur et un ami durable." Il n'en demeure pas moins que Washington compte faire respecter le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental avec plusieurs options, dont l'indépendance. Dans un autre registre, l'ambassadeur américain s'est engagé à œuvrer pour "mieux approfondir nos relations avec cet allié stratégique, ce partenaire majeur et cet ami durable" et pour "renforcer le partenariat, élargir les exportations des Etats-Unis et promouvoir les droits de l'homme". Il a également affiché sa détermination à "chercher un nouveau départ entre les Etats-Unis et les musulmans à travers le monde, et je crois que le Maroc est un pays idéal pour poursuivre l'effort de trouver d'autres terrains d'entente". Il rappellera que le Maroc, qui est un allié majeur non OTAN, a aussi conclu un fructueux accord de libre-échange avec les Etats-Unis et un accord de 697,5 millions de dollars avec le Millennium Challenge Corporation (MCC) en 2007. Cet accord a permis, selon Kaplan, de doubler les échanges commerciaux bilatéraux, alors que le MCC Compact et les projets soutenus par l'Agence américaine pour le développement international élargiront les opportunités de millions de Marocains pour leur permettre de sortir de la pauvreté et de jouer des rôles productifs dans l'avenir du Maroc. Merzak Tigrine