L'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie, M. Guerrato, s'est voulu confiant quant à la relance du programme de mise à niveau lequel, reconnaît-il, a accusé un retard de quatre années. Plus de 1 500 PME algériennes sont concernées, soutient M. Guerrato, qui considère que, “ces dernières années, l'Algérie est en train de rattraper beaucoup de retard”. C'était hier, en marge du forum d'El Moudjahid, organisé à l'occasion de la présentation du bilan de la présidence de l'Union européenne par la partie grecque, que le représentant de l'Union européenne est revenu sur les résultats mitigés de la coopération algéro-européenne. La création d'une banque destinée à la promotion de l'investissement et au soutien de la PME, tel que souhaité à l'époque par les Espagnols, tarde à voir le jour et connaît des difficultés réelles au sein même des pays européens, dont certains ont manifesté leur réticence quant à une telle opportunité. Guerrato estime que “c'est toujours au stade de projet” et d'ajouter que même les banques de la place éprouvent des difficultés à financer l'investissement. L'argument est on ne peut plus clair pour justifier la réticence de la partie européenne sur ce projet. Revenant sur le programme MEDA, il considère que celui-ci reste ouvert et que pas moins de 50 millions d'euros par an arrivent dans ce cadre en guise de soutien à la PME. Pour sa part, l'ambassadeur d'Italie, présent aux débats et dont le pays est actuellement président de l'Union européenne, rappellera la demande des autorités algériennes, qui souhaitent voir une partie de la dette effacée, notamment au lendemain du terrible séisme. Ce à quoi le diplomate indiquera qu'il s'agira d'un travail qui relève du G8, tout en n'excluant pas l'idée d'un soutien à la démarche. A. W.