Le complexe sidérurgique Ispat d'El-Hadjar accuse, depuis le mois de juin dernier, une constante et périlleuse chute de sa production, suite à l'arrêt de plusieurs de ses installations, pour cause d'insuffisance d'alimentation en énergie électrique. Cette situation inquiète au plus haut niveau les représentants des travailleurs du complexe qui ont lancé, hier, un véritable cri de détresse aux instances supérieures du pays, à travers un mémorandum détaillé dont nous avons reçu une copie. Selon les syndicalistes, la Sonelgaz serait responsable de l'immobilisation partielle des équipements de production pour n'avoir pas respecté ses engagements avec le partenaire Ispat, pourtant stipulés dans le protocole d'accord signé, il y a un mois à peine. Les parties les plus touchées par ces perturbations dans l'alimentation en énergie électriques sont le laminoir à chaud (LAC) et le laminoir à froid (LAF) qui emploient à eux seuls plus de la moitié des effectifs du complexe, avec un déficit de production de 70%. Une véritable hécatombe pour les dirigeants d'Ispat qui seront obligés, si les choses ne sont pas sérieusement prises en main, de surseoir à des réalisations programmées pour l'immédiat et qui auraient pu permettre la création de quelque 300 nouveaux postes de travail. Les démarches en cours pour la normalisation de l'alimentation électrique du complexe semblent vaines, les responsables locaux de Sonelgaz étant eux-mêmes en butte à une forte demande régionale, de Jijel à Annaba, en passant par Skikda qui abrite, rappelons-le, le complexe de raffinerie de Sonatrach. A. A.