En 2002, le complexe a réalisé une production estimée à 1200.000 tonnes d'acier. Le processus de production des installations d'Ispat-Annaba est sérieusement menacé, du fait d'une restriction drastique de l'alimentation du complexe d'El Hadjar en énergie électrique. Après Alfatub et les commandes gelées de Sonatrach, le Syndicat d'entreprise d'Ispat-Annaba vient, une fois encore, tirer la sonnette d'alarme. La restriction énergétique a eu pour effet, de ralentir le rythme de production au niveau de l'ensemble des ateliers de production allant même jusqu'à arrêter les activités de certaines autres, selon le syndicat. En dépit de l'existence d'un accord signé, en janvier dernier, entre Ispat et Sonelgaz, le quota fourni est seulement de 90 megawatts, - sachant que les besoins du complexe sont de l'ordre de 130 à 160 megawatts -, ce qui en fait, insuffisant dans la mesure où les ateliers de productions ne tournent qu'à 80%. En 2002, le complexe a réalisé une production, estimée à 1200.000 tonnes d'acier. Les prévisions de production pour 2003 sont de l'ordre de 1400.000 tonnes. La restriction imposée à Ispat va inévitablement perturber le rythme de production alors que le marché enregistre une hausse de la demande des produits sidérurgiques aussi bien au niveau national qu'international. Il faut rappeler, qu'Ispat, en rachetant les installations de Sider, grâce au contrat de partenariat avec le gouvernement algérien, s'est engagé à prendre à son compte la dette contractée par Sider auprès de Sonelgaz estimée à plus de deux millions de dinars. Par ailleurs, faute de cette restriction en énergie électrique, la réception en septembre prochain du nouveau laminoir risque d'être compromise. Ce qui aura pour conséquence de remettre en cause la création de 300 nouveaux emplois. En attendant, l'on s'interroge à Ispat sur le pourquoi de toutes ces entraves de plus en plus nombreuses, qui perturbent le bon fonctionnement de l'entreprise et ses installations. Ispat, Annaba est la première expérience de privatisation en Algérie qui a été réalisée en 2001 lorsque le groupe indien INM Holding NV a racheté 70% des actions des filiales de Sider. Les 30% restants étant la propriété de l'Etat algérien.