À quelques jours du mois de Ramadhan, le mois de la rahma, les prix des fruits et légumes et autres produits de première nécessité ne cessent d'enregistrer une brûlante flambée. Certains pères de famille acceptent volontiers de témoigner de leurs difficultés. “Même le prix du sel a augmenté de 5 DA, alors qu'il se vendait déjà à 20 DA le kg. La tomate se vend entre 65 et 75 DA, de même pour le poivron, et l'haricot vert à 110 DA… c'est exorbitant !”, nous dit un citoyen à ce sujet. Il suffit de faire un tour dans un marché hebdomadaire et dans les magasins de la région de AIn El Hammam, d'Iferhounène, d'Illiltène…, pour s'en rendre compte. Pourtant, des mesures auraient été prises pour apaiser la situation, notamment en ce qui concerne le prix de la patate, qui a atteint les 40 DA le kilo. Pour les commerçants que nous avons rencontrés, ils pointent du doigt les marchés de gros. “Ce n'est pas les produits qui manquent, nous avons tout chez nous, mais le manque de contrôle dans certains marchés de gros fait que certains n'hésitent pas à vendre leurs marchandises selon leur humeur”, nous dit Sofiane. Avec 30 DA de marge de bénéfice sur un seul produit, les grossistes devraient revoir leur copie et prendre une marge raisonnable. En tout état de cause, cela retombe toujours sur le consommateur. “On mange par rapport à notre porte-monnaie et non selon nos goûts. Le plaisir de manger n'existe pas chez les gens de notre catégorie. Pour le faire, il faut avoir de l'argent et au point où nous en sommes, même les gens qui ont les moyens ont du mal à le faire”, dit notre interlocuteur. “Le comble dans tout cela, c'est que même les légumes et les fruits de saison ont enregistré une flambée vertigineuse. Avant, en pareille saison, une baisse sensible du prix de ces produits est observée, seulement cette année, l'approche du Ramadhan semble faire monter la mercuriale”, renchérit ce dernier, qui se demande où sont passés les services de contrôle des prix ? Existe-t-il un pareil service dans notre pays ? Une situation qui touche sensiblement les consommateurs, notamment dans ces localités où le chômage a atteint le plafond. K. TIGHILT