Outre l'augmentation des prix des produits de première nécessité, les chefs de familles sont confrontés également aux difficultés liées à la scolarité de leur progéniture. Le Ramadhan, la rentrée scolaire et la fête de l'Aïd, soit une succession d'événements très appréhendés par les chefs de ménage car ils constituent une source de dépenses supplémentaires et obligatoires difficiles à supporter par les sans-emploi et par ceux aux revenus modestes. En effet, à l'instar des précédents, le Ramadhan 2008 s'annonce très difficile car c'est la période mise à profit par les commerçants pour procéder à une hausse des prix des produits de base encouragés dans leur initiative par le silence observé par les consommateurs. En dépit de la décision prise par les responsables du groupe Cevital relative à la baisse de ses produits fabriqués, la réalité est tout autre car cette pratique n'est pas suivie d'effet, bien au contraire les commerçants ont enregistré une hausse. Véritable baromètre, le lieu-dit “Trik-el-oued” est le rendez-vous de toutes les transactions commerciales. Entre la veille et le premier jour du mois sacré, la viande, les fruits et les légumes ont enregistré une flambée des prix avec une hausse de 50% pour certains produits tels que les dattes, la pomme de terre, l'oignon, la salade, la banane et la pomme pour ne citer que ceux-là. Taxée entre 450 et 500 DA, la viande rouge est cédée entre 650 et 750 DA. Quant à la pomme de terre, qualifiée d'aliment de base, son prix oscille entre 30 et 40 DA après une chute inespérée au cours du mois d'août puisque taxée entre 10 et 15 DA/kg. Outre l'augmentation des prix des produits de première nécessité, les chefs de famille sont confrontés aux difficultés liées à la scolarité de leurs enfants qui nécessite l'achat des manuels et fournitures scolaires mais également des effets vestimentaires. À toutes ces charges, viennent s'ajouter les dépenses ayant trait à l'habillement des enfants pour la fête de l'Aïd El-Fitr et ce, pour perpétrer ou respecter une tradition bien ancrée dans la région. Toutefois, des associations caricatives œuvrent pour soulager les plus démunis en leur offrant couffins de la rahma, fournitures scolaires et effets vestimentaires pour les enfants mais eu égard au nombre réduit des aides, tous les nécessiteux ne seront pas servis. Dans ce contexte, un spectacle des plus affligeants s'offre aux citoyens avec des queues interminables formées par les plus démunis devant les sièges du Croissant-Rouge, de l'APC, des entreprises ou des associations dans le but de bénéficier de ces faveurs. A. B.