Les chutes de tension électrique continuent de défrayer la chronique dans la commune de Sidi Merouane, au nord de la wilaya de Mila. Des agglomérations entières sont, depuis belle lurette, pénalisées par ce malencontreux problème sans que cela interpelle les élus municipaux, saisis pourtant à maintes reprises par les citoyens. Lesdites chutes de tension sont surtout enregistrées au niveau des quartiers de Ras el-bir et de Bouyoucef, comptabilisant plus de dix mille âmes. Cette déplorable situation a eu de sérieuses incidences sur les activités commerciales dans les agglomérations concernées et le confort domestique des riverains. En effet, un propriétaire de boulangerie domiciliée à Ras El-Bir affirme que son affaire ne tourne plus, depuis des années, qu'à 30% de ses capacités. “Nous produisions jusqu'à 10 000 baguettes de pain par jour. Aujourd'hui, nous ne dépassons pas les 2 000 unités à cause de la faiblesse de l'alimentation électrique. Encore devons-nous attendre que tout le monde ait éteint les lumières et les appareils électroménagers pour commencer le travail, autrement dit, la fabrication du pain commence chez nous à 2h du matin et s'arrête à 6h”, nous dira K. Moussa. L'un de ses collègues révèle, pour sa part, avoir jeté des quintaux de pâte à pain depuis le début de la saison estivale, période où les chutes de tension électrique se sont particulièrement accentuées. “Nous tournons au ralenti au moment où la demande sur le pain explose à l'occasion des fêtes de mariage et autres festivités”, conclut notre interlocuteur, l'air désolé. Dans le quartier de Bouyoucef, les nombreuses chutes de tension électrique privent les habitants de l'usage de leurs climatiseurs en cette période de canicule, mettant ainsi le confort domestique de centaines de foyers à rude épreuve. Aussi les concernés revendiquent-ils l'installation de transformateurs électriques plus puissants dans leurs quartiers respectifs afin de mettre un terme à cette pénalisante situation. K. Bouabdellah