Une importante réunion d'information a regroupé hier matin, au siège de l'UGCAA, de nombreux commerçants de la wilaya d'Oran sous la présidence de leur coordinateur M. Abed Mouad. À l'ordre du jour : les préparatifs du mois de Ramadhan. Cette réunion indépendamment des problèmes spécifiques à la région aura surtout permis de mettre en exergue ceux qui risquent de perturber sérieusement ce mois sacré. Comme les commerçants informels par exemple, qui vont inévitablement déséquilibrer le circuit de distribution sur le plan de la quantité et même sur le plan de la qualité, puisqu'il est reconnu que 80% des produits comestibles qu'ils proposent aux consommateurs sont dépassés par les limites de la péremption. Selon M. Mouad, les futurs marchés parisiens — c'est leur appellation officielle —, qui sont au nombre de 25, résoudront en partie ce phénomène dans la mesure où ils réduiront forcément l'intervention de ces parasites qui, en plus, ne paient ni taxe ni impôt. Et même si l'état a pris toutes ses dispositions en stockant d'énormes quantités de pommes de terre (130 000 tonnes) et planifie l'importation de deux millions de têtes congelées, le Ramadhan sera chaud cette année. À titre de repère, et avant même que ne commence le jeu, les mercuriales affichées hier à Oran donnent le vertige. Au prix de gros, les produits suivants ont été cédés à : 30 à 32 DA le kg pour la pomme de terre ; 40 à 45 DA le kg pour la salade verte ; 18 à 20 DA le kg pour la pastèque ; 35 à 40 DA le kg pour le melon ; 32 à 35 DA le kg pour le raisin ordinaire et 80 à 90 DA le kg pour le raisin de premier choix. Quant aux viandes, le poulet ne décolle pas des 325 DA le kg, le veau de 650 DA le kg, l'agneau de 840 DA le kg et la sardine de 80 DA le kg. Le café a atteint le pic de 425 DA le kg ordinaire et le sucre 67 DA le kg. Et pour compléter le tableau, n'oublions pas que cette zone n'est pas éloignée des frontières et que cette période est particulièrement propice au trabendo de toutes sortes et certains contrebandiers doivent sûrement se frotter les mains. M. Mohammedi