Des rues ravinées, des habitations, des commerces et des bâtiments officiels inondés et des routes dégradées, tels sont sommairement les dommages occasionnés à la ville de Mila par les violents orages qui ont frappé la région mercredi dernier, en début de soirée. En effet, les violentes précipitations, accompagnées de rafales de vent, qui se sont abattues, mercredi dernier vers les coups de 17h sur Mila, ont été particulièrement dévastatrices au vu des dégâts occasionnés. De la rue commerçante Saïd-Tabbal, au nord, au siège de la wilaya, au sud, en passant par la cité Sidi-Bouyahia et la rue Zerrouki-Hocine, c'est le même spectacle cauchemardesque. De quelque côté que le regard se tourne, les eaux de ruissellement en furie faisaient leur œuvre destructrice et des citoyens, armés de leur grande détermination et de peu de moyens, tentaient de préserver leurs habitations ou leurs commerces en dressant des obstacles de fortune sur le passage des eaux. Une lutte inégale d'autant que les avaloirs de la ville étaient quasiment obstrués! À Sidi Bouyahia, l'une des plus grandes cités du centre-ville, pas une habitation qui n'ait été inondée. En plus des agents de l'APC, les équipes de l'ONA (Office national d'assainissement) ont dû travailler jusqu'aux premières heures de jeudi pour décongestionner les avaloirs bouchés. La directrice de cet organisme public, A. Djalloudi, affirme que ses agents sont intervenus au niveau d'une dizaine de quartiers et bâtiments officiels. Concernant les dégâts, en sus de l'inondation de centaines de maisons et de locaux de commerce, on a enregistré d'importants dommages sur la route expresse menant au siège de la wilaya, où des dos d'âne récemment installés ont été arrachés et la chaussée a été dégradée en plusieurs endroits. Le long de la même route express, des glissements de terrain se sont produits au niveau des chantiers situés de part et d'autre de la route, mettant à nu les conduites d'eau et les câbles souterrains.