Jeudi dernier, de nombreuses localités de la wilaya de Mila étaient sous un déluge d'eau et de grêle. La cité Chertioua à Mila ainsi que les communes de Zeghaia et Sidi Mérouane ont été dévastées par les crues. Les eaux en furie, qui ont atteint un niveau exceptionnel, ont pratiquement inondé toutes les habitations en préfabriqué de la cité Chertioua, à l'ouest de Mila, occasionnant d'énormes dommages. Ce qui a nécessité l'intervention des services de la Protection civile. Dans la commune de Sidi Mérouane, au nord-ouest de la wilaya, où les intempéries ont été particulièrement violentes, de nombreux quartiers ont été éprouvés par les inondations. C'est le cas de la cité dite “Evolutive” de Ras El Bir, où les citoyens, sous la menace de la montée des eaux, ont dû abandonner leurs domiciles et se réfugier chez les voisins. Selon le P/APC de cette commune, l'eau et la boue ont atteint un mètre de hauteur dans certaines habitations, ce qui a nécessité l'ouverture de nombreuses brèches dans les murs de certaines maisons pour évacuer les eaux qui s'y sont amassées. La rue des Frères-Amokrane, dans la même commune, a été durement éprouvée également. Cette rue, connue pour ses habitations en tuiles et ses salles de jeux, a été évacuée en catastrophe. Et on a pu constater la hauteur de l'eau dans les locaux commerciaux et les dégâts causés aux biens domestiques et aux équipements des ateliers d'artisans et des salles de jeux. Les services de la Protection civile, dépêchés de Mila et Grarem, sont intervenus dans plusieurs endroits de cette localité pour venir en aide aux familles les plus touchées. Dans certains quartiers, les secouristes ont dû employer des pompes et des drains pour vider les habitations des eaux et de la boue. L'autre commune qui a fait également les frais est celle de Zeghaia, à environ 8 km à l'ouest de Mila. Cette localité, censée être protégée contre les inondations grâce aux ouvrages réalisés récemment, a été submergée par les eaux de ruissellement et notamment au niveau du centre-ville, où les commerces et les mosquées ont été frappés de plein fouet par les crues. En outre, les violentes pluies ont dégradé les rues dans de nombreux endroits, dans la commune de Sidi Mérouane, creusant de profondes tranchées de part et d'autre de l'artère principale de la localité. Dans certaines rues, en effet, les conduites de gaz naturel, enfouies à environ 80 centimètres sous terre, ont été mises à nue par l'action érosive des eaux. K. Bouabdellah