Les services de la direction du contrôle des prix de la wilaya d'Aïn Témouchent s'apprêtent à entamer une vaste opération de lutte contre la spéculation et le monopole du marché durant tout le mois sacré du Ramadhan. À ce titre, le programme spécial ramadhan comprend quatre modules qui devront être exécutés par les différentes brigades à travers les vingt-huit communes que compte la wilaya. Une mission qui n'est pas de tout repos puisque ces brigades, qui continuent de poursuivre leurs opérations de contrôle dans le cadre de la saison estivale, où les risques d'intoxication se multiplient, devront se résigner à mener leur lutte aussi bien pendant les jours fériés qu'en nocturne. En effet, en dehors du travail d'observation qui sera effectué au niveau des différents marchés de fruits et légumes avec le relèvement quotidien des prix pratiqués sur les différents produits, notamment ceux dits stratégiques qui sont subventionnés par l'Etat, lait, pain, semoule, farine panifiable et gaz butane dont le prix de la bouteille est fixé à 200 DA, les brigades poursuivront leur mission de lutte contre la spéculation et le monopole du marché à l'encontre de ceux qui entravent la réglementation comme ceux qui exercent une activité commerciale sans registre du commerce, ceux qui refusent de publier les prix pratiqués et ceux qui sont dépourvus de factures ou qui ne respectent pas les prix réglementaires. Il va sans dire que les différentes brigades qui sillonneront toutes les localités, même celles les plus reculées de la wilaya, devront veiller au contrôle des produits alimentaires mis en vente et ce, aussi bien en matière d'étiquetage que d''hygiène corporelle et de sécurité des produits avec obligation d'informer le consommateur. La sensibilisation demeure le quatrième volet de ce vaste programme qui sera mené en direction des opérateurs économiques, de propriétaires des pâtisseries orientales, des crémeries et des boucheries et ce, dans le but d'éviter toute intoxication alimentaire. À ce titre, en dehors des dépliants qui seront distribués aux parties concernées et ce, en l'absence d'une association active de défense des droits des consommateurs, les différents supports médiatiques sont mis en branle comme la radio régionale et la presse écrite. En ce qui concerne le bilan des activités de la direction du contrôle et des prix durant la saison estivale qui touche à sa fin prématurément en raison du mois de jeûne, les brigades affectées au niveau des plages et établissements et aux autres commerces sont parvenues depuis le mois de juin à établir pas moins de 295 procès-verbaux sur les 295 infractions relevées parmi les 3 062 interventions effectuées. Aussi, le nombre de fermetures prononcées a atteint les 23 alors que la quantité saisie des différents produits périssables a atteint le chiffre de 231 986 DA. Il est utile de rappeler que la somme de 2 075 800,19 DA représente une seule saisie effectuée la semaine écoulée au niveau d'un barrage dressé à El Malah avec la collaboration de la gendarmerie. Grâce à leur vigilance, les contrôleurs des prix ont pu contourner une opération de spéculation de 4 000 bidons de 5 litres d'huile de table Safia provenant d'Alger pour une destination inconnue. Car, jusqu'à l'instant, hormis l'arrestation du chauffeur du camion qui a présenté une fausse facture, la partie destinataire demeure une énigme. L'affaire est entre les mains de la direction centrale du contrôle des prix pour tenter d'identifier et de débusquer les autres membres du réseau. Une question se pose : l'huile produit qui pourrait être sous tension était-elle destinée à la spéculation à l'approche du mois de Ramadhan ou tout simplement à la contrebande pour être acheminée vers la frontière algéro-marocaine ? Au niveau des plages, la DCP a, sur les 409 interventions, relevé 46 infractions relatives aux conditions et règles d'hygiène alors que 46 PV de poursuites judiciaires ont été dressés, en plus de 6 décisions de fermeture de locaux commerciaux prises à l'encontre des contrevenants pour défaut de registre du commerce et défaut d'hygiène. La DCP précise que les autorisations délivrées jusque-là par les P/APC sont désormais interdites. Ce qui atténuera un tant soit peu les risques d'intoxication. M. LARADJ