Convoqué par le coach national Rabah Saâdane pour le match contre la Zambie, prévu le 6 septembre prochain au stade Tchaker de Blida, comptant pour les éliminatoires de la CAN et du Mondial 2010, Yacine Bezzaz vient de passer une semaine difficile dans son club de seconde division française, Strasbourg. En effet, lors de la rencontre Strasbourg-Arles-Avignon, qui a eu lieu mardi au stade la Meinau, il est incorporé en jeu à la 57' par l'entraîneur Pascal Janin, alors que son équipe menait par un but à Zéro. Cependant, Bezzaz rate son entrée. Il est conspué par le public. L'équipe adverse parvient à égaliser à la 68'. Pascal Janin décide de le faire sortir à la 83'. Vexé, l'international algérien se dirige directement vers les vestiaires. L'entraîneur Pascal Janin s'explique : “J'ai horreur de faire ça, je me demande d'ailleurs si je l'avais fait auparavant, mais, par respect à ses coéquipiers qui se battaient sur le terrain, je n'avais pas d'autres solution. J'ai eu le sentiment qu'il trahissait ses copains et je ne l'ai pas supporté. Pour lui, il est certain que cela va être difficile désormais.” L'on pensait dès lors que les relations avec son club allaient se détériorer après cet épisode, même s'il est clair que Pascal Janin a bel et bien exagéré dans cette réaction à chaud. Pascal Janin à l'issue d'une réunion avec les joueurs en présence de Bezzaz s'est ressaisi. “Le mot trahison était excessif, mais sur le moment, il m'a été insupportable de voir ce garçon aussi loin du niveau professionnel. Je ne l'explique pas, lui non plus. Il n'était pas dans le match, mais ce n'était pas volontaire. Je pensais qu'il se braquerait face à ce qu'il aurait pu considérer comme une vexation et qu'il aurait une réaction négative. J'aurais d'ailleurs pu le comprendre. Mais il a, au contraire, eu une réaction positive, de professionnel. Il s'est excusé devant le groupe, a reconnu qu'il avait été particulièrement mauvais et accepté – certainement pas de gaieté de cœur – un choix que je n'avais jusqu'ici jamais fait dans ma carrière d'entraîneur. C'est tout à son honneur. Je suis content qu'il ait réagi en pro et que ça se passe ainsi. Il a conscience de sa piètre prestation. C'est bien de l'avouer. Nous allons sans problème continuer à nous parler, à travailler ensemble”, confie-t-il sur le site l'Alsace.fr. Alors, affaire réglée ? Attendons pour voir ! F. H.
