Un grave accident de la circulation s'est produit, jeudi après-midi, en plein centre de la cité populaire Mohamed-Boudiaf, lorsqu'un véhicule percuta de plein fouet un autre véhicule qui alla s'échouer contre un arbuste qui ornait l'artère à double voie. Fort heureusement, l'on ne déplorait que des dégâts matériels, quoiqu'importants. Cependant, le bilan de cet accident aurait pu être dramatique si le véhicule endommagé qui roulait à toute allure avait pris la direction des magasins qui se trouvaient en face où un grand nombre de clients faisaient leurs emplettes. Le pire a donc été évité car la chance était ce jour-là du côté de ces victimes potentielles. Il va sans dire que cet accident n'est pas le premier depuis la réalisation de cette double voie “décorative”, que les automobilistes assimilent à une voie rapide, voire à une autoroute, et ne sera nullement le dernier tant que des mesures pour dissuader ces derniers à renoncer à leur excès de vitesse ne sont pas prises par les autorités locales. En effet, la solution n'est autre que la pose de ralentisseurs en plastique, à l'instar de l'ensemble des villes, en particulier le chef-lieu de wilaya. Doit-on s'attendre à ce qu'il y ait des victimes pour réagir, comme ce fut le cas après les deux accidents survenus, l'un au niveau de la localité d'Aïn Beïda, qui a soulevé l'ire de la population qui a bloqué carrément la route, et l'autre à la sortie est de la ville, en face du cimetière, où un enfant de 14 ans a trouvé la mort ? Pourtant l'attention des autorités locales a, maintes fois, été attirée aussi bien par presse interposée que par contact direct de la part des citoyens. Aussi, l'autre danger pourrait venir de ces poids lourds gros tonnage qui traversent à longueur de journée les artères principales de la ville avec ce que tout cela suppose comme désagréments et autres dangers occasionnés au citoyens dans la mesure où, en dehors de la vitesse constatée de ces poids lourds à l'intérieur même du tissu urbain, ces derniers ne se soucient guère des nuisances que peuvent provoquer sur la santé du citoyen avec tout ce vrombissement des moteurs, cette quantité de poussière et de fumée lâchée par les tuyaux d'échappement sur les commerces jonchant les artères, notamment les restaurants et les cafés. Un arrêté interdisant à ces poids lourds de traverser la ville, qui devront faire l'objet d'une déviation sur la périphérie, est plus souhaité et soulagera certainement toute une population du danger qui la guette chaque jour. Le syndrome de Ghazaouet est toujours vivace dans les esprits. Alors à bon entendeur !