Les opérations de réhabilitation des différentes cités de la wilaya de Sétif, en général, et du chef-lieu, en particulier, semblent faire du sur-place. En effet, cela fait plus d'une année que les chantiers ouverts au niveau de plusieurs cités sont abandonnés. Les entreprises chargées de cette opération ne sont jamais revenues, au grand dam des habitants de ces cités-dortoirs, qui n'ont bénéficié d'aucune enveloppe financière pour leur gestion. Après avoir entamé la réfection des bordures des trottoirs, les entreprises ont laissé derrière elles des déchets presque solidifiés et des trottoirs et des routes défoncés. Des habitants, qui ont pris attache avec notre journal, nous ont affirmé qu'en dépit de la dégradation du cadre de vie, les cités étaient mieux avant. “Ils auraient dû laisser notre cité comme elle était. Ces travaux inachevés ne sont que gaspillage d'argent, nous les avons payés de nos poches et nous n'avons rien vu. Maintenant, la cité est pire qu'avant”, dit un habitant de la cité des 1006-Logements. Les services de nettoiement de l'APC ne peuvent intervenir à cause des matériaux de construction (sable, gravier, etc.) éparpillés dans les quatre coins de la cité, qui date d'une trentaine d'années, et qui n'a jamais bénéficié d'une quelconque opération de réhabilitation visant l'amélioration du cadre de vie de ses quelque six mille habitants. Selon des informations en notre possession, le manque de fonds est derrière cet arrêt des travaux qui a pénalisé les habitants desdites cités et qui, pour faire entendre leur voix, ne savent à quel saint se vouer. Notons que les fonds alloués aux différentes opérations de réhabilitation sont payés dans la facture d'électricité, sous le chapitre taxe d'habitation. Les opérations entamées au niveau de certaines cités, dites pilotes, ne sont que de la poudre aux yeux et l'on ne remarque pas une grande différence. Hormis la peinture des façades des bâtiments et la réfection des trottoirs, les cités n'ont pas bénéficié d'autres opérations, attendues par les habitants. “Cette réhabilitation, précédée par un grand tapage, n'a pas été comme nous l'attendions. Ni espaces verts, ni aires de jeux pour les enfants, ni aires de stationnement, ni réfection des routes, ni éclairage public ; sans parler du nettoiement des caves et vides sanitaires qui sont dans un état lamentable. C'est de la poudre aux yeux.” À cela s'ajoute les déchets inertes jetés après les travaux de réhabilitation et de restauration, effectués par les habitants chaque été, qui est un prétexte pour les services de nettoiement de l'APC pour justifier leur incapacité à faire de Sétif une ville propre, comme jadis. Ce décor de désolation a offert un cadre très agréable aux chiens errants, chats, moustiques et autres animaux et insectes. Faouzi SENOUSSAOUI