L'Algérie est en train de réduire l'écart avec ses pays voisins, mais à pas lents. L'Agence de régulation des postes et télécommunications (ARPT), dans un communiqué, indique que les abonnés aux réseaux de téléphonie mobile d'Algérie Télécoms (AT) et d'Orascom Algérie (OTA) sont, au 13 juillet 2003, au nombre de 869 287 contre 451 005 à fin décembre 2002. Le total des clients d'Ota se chiffre à 728 287, ceux d'AT à 141 000. Ce dernier comptait 95 000 abonnés au GSM au premier janvier 2002 et 135 204 au 31 décembre 2002. L'opérateur privé affichait 315 801 abonnés à fin décembre de l'année dernière. Ainsi, l'Algérie est en train de réduire l'écart avec les pays voisins. À comparer avec le nombre d'abonnés au GSM au Maroc, qui se compte en millions, la progression s'avère assez lente. Le retard dans l'extension du réseau d'AT y est pour quelque chose. Algérie Télécoms devra, en principe d'ici à septembre, mettre en service son nouveau réseau de 500 000 lignes, en cours de réalisation par Sony Ericsson, nous a indiqué un responsable de l'opérateur historique. Au plan commercial, ce sont les cartes prépayées qui vont doper les ventes des deux concurrents, en attendant la vente de la troisième licence en janvier 2004 et la réalisation du réseau du troisième opérateur. Mais dès qu'AT commencera à commercialiser les 500 000 lignes, la concurrence sera plus âpre. Algérie Télécoms, dans cette guerre commerciale, pourrait baisser les prix des cartes prépayées. Mais les deux opérateurs se préoccupent, dans une première phase, du retour rapide sur l'investissement, tant les engagements financiers sont lourds des deux côtés. Mais quelles leçons tirer de cette ouverture du secteur de la téléphonie mobile en Algérie ? Il est encore trop tôt pour se prononcer. Mais, à titre de premier bilan, il convient d'observer que si la puce est plus disponible, les prix des communications et des différents services offerts sont considérés comme excessifs. Le Gsm souffre également de la qualité des communications. Du reste, on n'en est pas encore à une véritable concurrence, l'offre étant limitée par rapport à la demande. Du coup, l'offre des services Gsm à l'abonné s'avère restreinte. Il faudra donc attendre 2004 pour voir de nouveaux produits, de nouveaux services et une plus grande concurrence sur le marché dont les dividendes attendus sont, à l'évidence, pour les abonnés, la baisse des prix. N. R.