"Tarif" Entre les deux seuls opérateurs de la téléphonie en Algérie, la concurrence fait rage et tous les coups sont permis. C?est désormais fait, le téléphone coûtera plus cher. Au grand dam du citoyen déjà forcé de «casser» sa propre tirelire. L?Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt), dans un communiqué daté du 10 juillet 2003, vient d?arrêter les prix minimums de prestations applicables à partir du 1er août, et ce, jusqu?au 31 décembre 2003. Les communications mobiles d?Algérie Telecom vers le réseau Orascom sont fixées à 8,58 DA hors taxes la minute alors que les communications à l'intérieur du réseau mobile d'Algérie Telecom (AT) sont fixées à 4,58 DA hors taxes. Enfin, la communication mobile d?AT vers le réseau fixe d?AT est fixé à 5,58 DA. En d?autres termes, un appel de trois minutes sur le même réseau de AT vers Orascom coûtera pas moins de? 30 DA alors qu?un appel de la même durée à l?intérieur du réseau Algérie Telecom coûtera seulement 15 DA, soit la moitié. La lecture des tarifs après modifications laisse présager aujourd?hui que la guerre «au bout du fil» entre les opérateurs public et privé n?est pas près de connaître son épilogue et que les potentiels investisseurs étrangers en matière de téléphonie ne se bousculeront pas au portillon tant les coûts resteront encore élevés. Cela est d?autant plus vrai que les décisions de l?Arpt permettront, selon des observateurs avisés, à l?opérateur public de rattraper, un tant soit peu, son retard et de mettre carrément le cap sur? 2010, date butoir pour Algérie Telecom, dont l?objectif est d?atteindre le chiffre de 7 millions d?abonnés pour le téléphone fixe et 5 millions pour le téléphone mobile, soit la «part du lion». Ces modifications sont intervenues, faut-il le rappeler, après les deux plaintes introduites par l?opérateur privé Orascom et qui concernaient le niveau des tarifs appliqués par Algérie Telecom au sujet de son activité GSM ainsi que la taxe de terminaison internationale. Pour rappel, l'Arpt a fait savoir aux parties concernées que l'amélioration de la marge de développement doit résulter des gains de productivité et que les prix minimums sont applicables aux communications du service post-payé, sachant que le service prépayé attendu aura son impact propre sur la structure tarifaire de AT. Compte tenu du fait qu'aucune saisine n'a été introduite par OTA auprès de l'Arpt avant le 30 mars 2003, date de la saisine objet de la présente décision, la requête de OTA en matière de dédommagement est irrecevable.