Le ministre a proposé un ensemble d'opérations à engager pour répondre aux besoins du pays en matière d'infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires. Il s'en est encore une fois sorti avec un bon point de son audition par le président de la République. Après le bilan chiffré des réalisations de son secteur, des projets inscrits au programme quinquennal précédent, l'actuel en cours de réalisation, le ministre des Travaux publics, M. Ghoul, a fait des propositions pour de nouveaux projets structurants pour achever la construction des infrastructures qui ont enregistré d'énormes retards que les TP ont commencé à rattraper. Dans le cadre du quinquennat entamé l'année dernière, le ministre a proposé un ensemble d'opérations à engager pour répondre aux besoins du pays en matière d'infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires. Il est ainsi envisagé l'extension du réseau routier, particulièrement dans les wilayas des Hauts-Plateaux qui se voient également “offrir” une autoroute qui traversera la zone de la frontière Est à celle de l'Ouest. Cela en plus des 1 820 km devant définitivement désenclaver les wilayas du sud du pays. Les routes existantes bénéficieront d'une attention par leur renforcement, leur réhabilitation et le confortement des ouvrages d'art qui sont souvent détériorés par les intempéries. Situation dans laquelle se trouvent également les routes côtières, souvent et paradoxalement délaissées, contrariant ainsi les ambitions touristiques du pays. Le ministre des TP propose alors de moderniser ces voies, la réalisation de nouvelles dessertes pour mettre en valeur ce potentiel touristique. L'effort en matière de suppression des points noirs, de contournement des agglomérations pour améliorer la circulation sera poursuivi, selon le plan du ministre qui prévoit également la poursuite de l'acquisition des moyens d'entretien et la réhabilitation progressive des maisons cantonnières dont certaines, nouvellement construites, sont déjà opérationnelles. L'infernale circulation dans la capitale est prise en considération et connaîtrait, selon les projets envisagés, une fluidité à travers la construction de nouvelles rocades — deux rocades sont déjà en construction — pour contourner la wilaya d'Alger. Une rocade reliera Nador (Tipasa) à Bordj Ménaïel (Boumerdès) et l'autre Khemis Meliana (Aïn Defla) à Bordj Bou-Arréridj via Médéa, Bouira et M'sila. Et pour rendre plus efficace et le mettre en valeur, économiquement parlant, le port de Djendjen sera relié à Béjaïa par une voie express qui, à son tour, sera reliée à l'autoroute Est-Ouest. Par ailleurs, 34 wilayas seront directement connectées à cette autoroute à travers des voies rapides. Les ports et aéroports sont également pris en charge dans ce programme qui prévoit des extensions, des réhabilitations des structures et des ouvrages pour augmenter leurs capacités et leur mise à niveau. Le bilan de la période 2005-2009, à travers une lecture des chiffres, semble satisfaisant, avec notamment 1 810 opérations et réalisations. En plus de l'entretien et du développement de 67 369 km de réseau routier, 1 250 ouvrages d'art ont été construits. Résultat : le réseau routier est acceptable à hauteur de 95%, alors qu'il n'était que de 55% en 1999. Par ailleurs, la construction de 37 trémies a permis d'éliminer quelque 500 points noirs. Les chantiers ouverts par ce secteur ont permis de créer 561 000 emplois, ainsi que 3 500 entreprises et 350 bureaux d'études. Autant d'indicateurs qui motivent la satisfaction du Président qui a relevé les avancées du secteur et le rattrapage des retards accumulés. “L'Algérie a relevé de lourds défis sur plusieurs fronts, qu'il s'agisse du développement humain avec l'enseignement, la santé, le logement, l'eau et l'énergie, ou qu'il s'agisse de la modernisation des infrastructures et capacités de transports”, a déclaré le Président, repris par l'APS. Le Président a mis l'accent sur la finalisation des études afin d'éviter les réévaluations qui engendrent toujours des surcoûts. Les deux responsables s'accordent, par ailleurs, sur le volet de la formation qui doit, selon le Président, être renforcée. Quant à la gestion de l'autoroute, le Président préconise qu'elle doit être, à court ou moyen terme, avec un partenaire étranger. Les prix du péage, conseille le Président, doivent tenir compte à la fois du pouvoir d'achat de l'usager et du souci d'amortissement de l'investissement. Un peu dans le sens de ce qu'a prévu M. Ghoul qui a évoqué la possibilité de mise en place de tarifications étudiées tenant compte par exemple du type de véhicule.