Le repenti a précisé aux forces de sécurité que plus de 60 terroristes sont basés dans ces maquis. Les célèbres et gigantesques monts de l'Edough, qui culminent à plus de 1 000 mètres d'altitude, font l'objet, depuis dimanche dernier, (suite à la reddition d'un des lieutenants du sinistre “émir” de l‘Edough de Annaba, en l'occurrence Megata Nadir, alias Abou Rafaâ, des groupes islamistes armés) d'une opération de ratissage d'envergure entreprise par un impressionnant dispositif des forces combinées de sécurité. Mais tout ce beau monde n'a récupéré à la fin du ratissage qu'un fusil automatique, caché par le terroriste repenti, Zouali Djamel, 38 ans, dans les buissons au lieu-dit Aïn Zena, près de la ferme d'un milliardaire de la localité de Oued Zied. Ce sont d'abord les quartiers généraux de la horde sauvage qui ont subitement pris feu dans l'après-midi de samedi dernier. La zone de Metessaâ, devenue mondialement réputée après l'assassinat des quatre ressortissants russes, en janvier 2001, est le premier lieu où s'est déclaré le premier foyer d'incendie. Une fois encore, lors de son interrogatoire, le repenti a affirmé, comme l'a fait son acolyte Kamel Mezghiche qui s'est rendu à la même brigade de gendarmerie de Berrahal au mois de Ramadhan dernier, que les régions de Kaf-Bouacida, Bouchachia et Metessaâ sont complètement truffées de mines artisanales de fortes puissances dont l'emplacement n'est connu que des sanguinaires. Pour rappel, les forces combinées de sécurité ont, à chaque tentative de ratissage de ces régions, laissé des plumes. Depuis, ces lieux à haut risque sont devenus des zones interdites. Sale, crasseux et dégageant une odeur nauséabonde donnant la nausée, le terroriste déserteur a également précisé aux éléments des forces de sécurité que le nombre de terroristes basés dans les monts de l'Edough sous les ordres de l'“émir” Abou Rafaâ, s'élève à plus d'une soixantaine d'éléments. Ces derniers ont réussi, au mois de mai dernier, à assassiner, lors d'un guet-apens tendu non loin de Aïn Barbare (Seraïdi), sept éléments de la garde communale et des Patriotes. Ce terroriste a indiqué aux services de sécurité qu'il opérait en solo avec une dizaine d'éléments originaires de la région de Berrahal, non loin Aïn Zena. Autrement dit, il est totalement indépendant de l'“émir” Abou Rafaâ. Chose que la majorité de la population de Draâ Errich, les Patriotes, voire même les rapports des services de sécurité, démentent formellement. En effet, ce terroriste, auteur d'un coup spectaculaire en novembre 2001, en s'évadant des locaux même du secteur militaire de Annaba, a bel et bien participé, durant la même année, au carnage ayant ciblé les trois frères Derradji de Draâ Errich. Comme il a été identifié par les Patriotes de sa localité dans le dernier guet-apens tendu par des terroristes non loin de Oued El-Aneb. En outre, affirment des sources sécuritaires, ce même groupe était derrière le kidnapping, au début de cette année, du fils du milliardaire de Oued Zied, près de la ferme de son père. Celui-ci a été retenu durant près d'une semaine, par les éléments de ce groupe, qui ont exigé de sa famille une grosse rançon contre sa libération. Ainsi, cette brebis égarée qui a retrouvé le droit chemin après avoir amassé des sommes d'argent colossales, a sûrement de fortes chances de bénéficier de la loi de la concorde. Pour rappel, c'est le quatrième cas de repentance que la wilaya de Annaba a connu après ceux du Manchot, un prédateur de Drean (El-Tarf), condamné à perpétuité à maintes reprises, de A. Hassen, un terroriste qui a réussi à séjourner durant plusieurs mois dans un abri de fortune construit à l'intérieur de l'annexe du complexe olympique du 19-Mai-56, durant l'année 2000 et du terroriste Mezghiche Kamel, transfuge du groupe de l'“émir” des monts de l'Edough de Annaba qui s'est rendu, en 2002, aux Patriotes de la localité de Oued Ziad, commune de Oued El-Aneb, daïra de Berrahal. B. B