L'opération de Skikda est conduite par des militaires aguerris Plusieurs terroristes, mem-bres de l'organisation criminelle du Gspc, ont exprimé leur volonté de déposer les armes avant l'expiration du délai relatif à l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Ces mêmes repentis potentiels ont été contactés par leurs familles avec lesquelles les services de sécurité, chargés de la lutte antisubversive, ont entretenu des pourparlers. L'information, qui nous a été confiée par des sources très au fait du dossier sécuritaire, est basée sur les aveux d'un repenti qui s'est récemment rendu aux services de sécurité. Il activait, selon les mêmes sources, en Grande Kabylie, plus précisément, dans les régions qui font l'objet de bombardements, telles à Draâ El Mizane, Tizi Gheniff et Sidi Ali Bounab. Ces mêmes lieux, malgré nettoyés plusieurs fois, continuent d'être occupés par les terroristes. Riches en caches souvent situées dans des endroits difficiles et compliqués, ces lieux sont, depuis trois semaines, la cible des forces héliportées. Le ratissage entrepris par les militaires, assistés par des patriotes (anciens moudjahidine) du fait de leur connaissance des lieux, s'est soldé par la capture de trois terroristes à Tikjda, alors qu'un quatrième serait grièvement blessé non loin de la forêt Boumhani. Aux dernières informations, le groupe terroriste, qui sévit dans les lieux cités plus haut, a été encerclé dans un périmètre de plusieurs kilomètres. Tous les accès ont été hermétiquement bouclés. Ce groupe d'irréductibles active, ont ajouté les mêmes sources, sous les ordres du sinistre Droukdel Abdelmalek, émir national du Gspc. Ce dernier, selon les informations fournies par nos sources, se déplace régulièrement entre Boumerdès et Tizi Ouzou, pour tenter de réunifier son organisation sanguinaire, qui a subi de graves pertes depuis le début de l'été. Il avait promis de se venger de toute personne qui tenterait de se rendre et de se venger des raids militaires qui ont causé la neutralisation d'une cinquantaine d'éléments à Sedat, dans les monts de Jijel, et une vingtaine à l'Edough dans la wilaya d'Annaba, alors que plusieurs autres de ses sbires ont été capturés à Jijel, à Tizi Ouzou et à Boumerdès ainsi qu'à Skikda. Les mêmes sources ont confié que des terroristes se préparent pour plusieurs opérations de reddition au même moment où les opérations de ratissage se poursuivent à travers tout le territoire national. A l'Ouest, c'est surtout les régions de Sidi Bel Abbès et Rélizane qui sont ciblées. Ces régions ont constitué un refuge pour la redoutable katibet El Ahoual, dont certains éléments ont déposé les armes. Cette katiba s'est alliée au Gspc, en 2002, après la neutralisation du tristement célèbre Antar Zouabri. Sachant que les composants de cette katiba agissaient au sein du GIA. La guerre interne pour la «ghanima» l'ont complètement affaiblie, raison pour laquelle ses éléments ont rejoint le Gspc du temps de Hacène Hattab, qui fait le mort. Du côté de Bouira, Boumerdès et Blida, les services de sécurité sont sur la trace de plusieurs groupes qui se sont scindés en seriat de 4 et 5 éléments et agissent dans des endroits isolés. Selon les aveux du repenti, dont l'identité a été gardée secrète, dans ces deux wilayas, plusieurs terroristes souhaitent aussi déposer les armes. Les raids concernent aussi les régions est du pays, à savoir Skikda où une vaste opération de ratissage est actuellement menée pour laquelle le commandement de la 5e Région militaire a déployé de gros moyens humains et matériels. Pas moins de 7000 hommes d'élite participent à cette opération. L'opération de Skikda est conduite par des militaires aguerris en coordination avec les services de sécurité de la wilaya de Jijel, du fait que le groupe qui infeste cette région, composé d'une trentaine de renégats, se déplace régulièrement sur les frontières administratives des deux wilayas. Nos sources n'ont pas manqué de soulever la situation sécuritaire au Sud. Là aussi, les services de sécurité font preuve de vigilance, puisque l'ex-émir de l'AIS, qui a rallié le Gspc, le sinistre Mokhtar Ben Mokhtar a refusé de déposer les armes du temps de la loi de la concorde civile et refuse même de répondre à la réconciliation nationale. Son dernier forfait remonte à quelques mois, où pas moins de neuf douaniers ont été tués. Les services de sécurité sont à pied d'oeuvre depuis, en accentuant les opérations de ratissage. Les mêmes sources ont confié que cet émir s'est transformé en «supercontrebandier». Originaire du Sud, ce sinistre continue d'agir entre M'sila, Biskra et le M'zab. Mais il faut souligner que les Mozabites l'ont renié pour ses actes criminels. Devenu brigand du Sud et du désert, ce terroriste notoire a investi deux créneaux en plus de ses activités terroristes et de contrebandier. Acoquiné avec la pègre du Niger et du Mali. En effet, selon des informations, il s'est lancé dans la revente des véhicules volés et maquillés et dans l'émigration clandestine. Il aurait une cache à Tamanrasset, à Thmret Iblis, à 70km de la frontière nigérienne. Il agit à Oued Souf, Oumeteyour et El Meghaïr. Il aurait des complicités dans les régions de Talmine (Adrar), Oued Aïssa au nord de Timimoun et Kenadsa aux environs de Béchar, ville transit pour les candidats à l'émigration clandestine. Ces points du territoire du Grand-Sud permettent aux mercenaires embrigadés par Mokhtar Ben Mokhtar de disposer de caches pour les véhicules volés à l'étranger. Sous toute réserve, le sinistre dispose de complicités libyennes, nigériennes, maliennes et de riverains de la frontière marocaine. Les marques et le genre de véhicules concernés vont du 4x4 tout-terrain de haut de gamme aux Mercedes et BMW dérobées à l'étranger. Figurent aussi des camions frigorifiques qui servent, en même temps, au transport de personnes voulant gagner l'Europe par l'Espagne via le Maroc. Mokhtar Ben Mokhtar aura donc tissé une véritable toile d'araignée englobant divers secteurs d'activités prohibées et très lucratives. Il est devenu aussi puissant que les cartels de la drogue de l'Amérique latine. Néanmoins, ses complices, identifiés pour la majorité, sont pourchassés par les GGF, la gendarmerie de l'action judiciaire, le GIR, les brigades mobiles des douanes. Désormais, l'empire Mokhtar Ben Mokhtar est dans l'oeil du cyclone. Pour le neutraliser, il faut au moins 500.000 hommes, vu l'immensité des territoires du Sud et compte tenu de l'importance des frontières. Plusieurs points au Sud ont été sécurisés, et l'infâme criminel n'ose plus les approcher. Les services de sécurité antiterroriste et antigang ont réduit l'espace d'activité du terroriste, et ses jours sont désormais comptés.