Le mois du jeûne est celui de la piété et du rapprochement de Dieu par excellence. Toutes les circonstances s'y prêtent. Durant tout le mois, le Tout-Puissant ligote Satan et son armée qui inspirent le mal dans le cœur des gens en les empêchant d'agir sur les fidèles. Ces derniers sont plus à l'écoute du rappel et le retour à Dieu. Les musulmans plus que d'habitude se mettent en ablution, pratiquent scrupuleusement le jeûne et retrouvent notamment le chemin de la mosquée et de la prière. Nos mosquées sont prises d'assaut pendant les prières surérogatoires ou tarawih pour écouter les conférences et suivre la lecture du Coran. Dans la soirée, les animations et les veillées sont aussi variées au milieu d'ambiance de fêtes. Sur le plan des relations humaines en dehors de certaines scènes de gens qui s'énervent et craquent, somme toute ordinaire, on peut dire qu'elles sont en général excellentes. Les gens sont cléments, tranquilles et sociables, notamment entre proches et voisins. Nos femmes, nos filles et les faibles sont respectés. Le mois du jeûne est divisé en trois, nous dit le hadith.“Les dix premiers du jeûne sont pleins de clémence, les dix jours qui suivent de pardon et les dix derniers sont une délivrance de l'enfer." Au fur et à mesure, l'on se peut se situer, ce qui aide mieux à accomplir le jeûne. “(...) Dieu veut rendre non pas difficile mais facile pour vous (l'accomplissement des obligations). Jeûnez jusqu'à la fin de la durée fixée et magnifiez Dieu pour la bonne direction où il vous a mis, pour lui prouver votre reconnaissance." (185) Dieu qui a institué le mois d'abstinence dont les fidèles ressentent malgré tout le poids, l'effort et la patience, nous éclaire qu'il est à notre portée et que des bienfaits ici bas et une récompense dans l'au-delà nous attendent inch Allah. Ainsi, le jeûne nous offre des occasions rêvées pour garder les bonnes habitudes et délaisser les mauvaises. Les bonnes sont faîtes de clémence, de pardon et de salut. Il s'agit d'être bon et quitte avec son Seigneur, correct et respectueux vis-à-vis des autres et utile à son environnement. Les autres concernent tout ce qui guide vers le mal. Nombre de gens se mobilisent grandement lorsque vient le carême en donnant l'exemple. Mais dès que le mois s'en va, ils retournent à leurs anciennes habitudes. C'est pour cela que les gens sages recommandent la nécessité notamment d'œuvrer à se débarrasser de certaines habitudes nuisibles qui agissent sur nos comportements et notre vie quotidienne telles que la consommation d'alcool, la drogue et la cigarette. Trois produits qui sont directement désastreux pour notre santé morale et physique et notre finance. Inutile d'avancer des statistiques sur leurs méfaits. Des pays occidentaux pensent sérieusement à interdire la consommation de boissons alcoolisées devant les découvertes récentes médicales de leurs nuisances, notamment le cancer. De même la réglementation limitant la consommation de cigarettes est très en avance, alors que chez nous rien n'est respecté. En matière de stupéfiants, s'il faut rendre hommage à nos services sécuritaires de lutte contre ce fléau, il n'en demeure pas moins que le danger existe. Nos jeunes doivent être mis en garde. Si vous pouvez les stopper pendant le Ramadhan, c'est que vous pouvez le faire pour toute l'année et le reste de la vie. C'est à choisir entre la domination d'une herbe qui vous hante et vous ruine à petit feu et votre délivrance et votre santé. Combien d'individus souffrent de ces fléaux ? Combien de familles en subissent les effets dans la douleur et l'avilissement ? Leurs effets agissent sur tout un pan de la société en lui faisant payer un lourd tribut. Il faut se débarrasser des mauvaises fréquentions, d'être équilibrés dans les dépenses et de se garder de faire du mal à autrui. Il s'agit aussi de sauvegarder les bonnes mœurs acquises : la bonté, le sacrifice, la solidarité et le travail. Dans ce cadre le mois du jeûne est celui des occasions à ne pas rater. Grâce à la pratique du jeûne, Dieu guide les gens en masse vers sa religion. Le quatrième pilier révèle ainsi sa dimension de phénomène social de premier ordre dans l'éducation et la sauvegarde des grandes valeurs humaines. Chaque année, les musulmans se ressourcent et se retrouvent. Les voies du pardon et du salut sont ouvertes. Il faut les saisir.