Résumé : Aïssa tente de pousser Kamel à mieux connaître Zahira. Ce dernier n'est pas tellement intéressé. Mais Aïssa insiste. Il ne veut plus le voir solitaire et pense qu'il est grand temps pour lui de songer à prendre femme. 17eme partie Kamel tire son ami par la manche. - Allez, viens manger, assez parloter ainsi. Mais pour te rassurer, j'essayerais de prendre tes conseils en considération. - À la bonne heure. Et n'oublie surtout pas de me tenir au courant de tes conquêtes. - Elles ne seront pas nombreuses. Aïssa se met à rire. - Franchement, Kamel. Beaucoup d'hommes dans ton état n'hésiteront pas à mordre la vie à pleines dents. Sois plus gai, mon vieux, et tu verras que cela ira mieux. Je ne sais pas ce qui t'es arrivé auparavant, mais ce n'est pas une raison d'ignorer son avenir, mon ami. Les deux hommes s'attablèrent pour le déjeuner, puis chacun reprend son travail. Quelques jours passent. Comme il commençait à faire beau, Aïssa et Kamel se donnaient souvent rendez-vous en début de soirée pour une promenade nocturne. Aïssa aimait marcher et Kamel, qui était quelque peu angoissé ces derniers temps, appréciait ces moments en compagnie de son ami. Un soir, alors qu'ils sortaient d'un café, les deux hommes sont abordés par une mendiante, qui se faisait passer pour une voyante et leur propose moyennant une somme symbolique, de leur dire la bonne aventure. Amusé, Aïssa désigne Kamel en remettant une pièce de monnaie à la vieille femme. - J'aimerais connaître l'avenir de mon ami. Le mien est déjà tracé. Kamel allait riposter quand la vieille lui prend la main d'office : - Viens un peu par là, mon fils. Tu m'as l'air anxieux. Ton ami a raison de vouloir s'occuper de toi. Entraîné contre son gré, Kamel tend sa main à la voyante, qui commence à suivre le tracé de sa paume : - Hum… Je vois que vous êtes solitaire, mon fils. Je vois autour de vous une solitude indescriptible qui vous empoisonne la vie. Ah… Je vois une fille… une jolie fille qui vous a quitté… Cela remonte à bien longtemps. Oui, cette fille a traversé la mer, mais elle n'est pas heureuse. Au contraire, je vois plutôt beaucoup de malheur dans sa vie. Kamel voulait retirait sa main… Mais la vieille la maintenait ferme : - Laisse-moi terminer ma voyance, jeune homme. Hein ? Que vois-je ? Ah ! c'est cette fille qui revient vers vous. Elle vous tend les bras, mais vous allez la repousser puisqu'une autre femme va prendre sa place dans votre cœur. Ah ! mon fils, vous avez souffert du mal d'amour, à ce que je vois, mais je vous assure que vous allez tout retrouver. Votre entrain, votre joie de vivre et votre vie sera transformée. Y. H. (À suivre)