Résumé : Aïssa écoute un moment Kamel discourir sur les femmes, puis lui lance qu'il était temps pour lui de prendre femme. Kamel pense pouvoir dénicher la perle rare. Vers la mi-journée, ils rencontrent Zahira. 16eme partie Il jette un coup d'œil à ce dernier. - N'est-ce pas Kamel ? - Ouais, renchérit ce dernier d'un air indifférent. - Je reprends le travail dans un moment, dit Zahira, si vous avez besoin de mon aide pour votre comptabilité ou pour la saisie faites-le moi savoir. Je vous aiderai avec plaisir. - Merci beaucoup, madame… - Zahira, je vous demanderais de m'appeler Zahira. - Merci, Zahira. La jeune femme sortit et Kamel la suit un moment du regard. - Elle est belle et gentille, tu ne trouves pas, lui lance Aïssa taquin. Et puis, n'as-tu pas remarqué les regards qu'elle te jetait. Kamel devint rouge. - Cesse de jouer à ce jeu, Aïssa. Cette femme ne m'intéresse pas. - Et pourtant, tu l'a suivi du regard. - Tu as des illusions. - Pas dans ce domaine. Kamel sourit. - Je ne te reconnais plus Aïssa, on dirait que tu veux me pousser dans les bras de cette fille par tous les moyens. - Pas te pousser dans ses bras, voyons… Mais je t'assure Kamel, que Zahira a l'air d'une brave fille. Crois-moi, après ton comportement d'hier envers elle, quelqu'un d'autre ne t'aurait même pas regardé. - Elle s'est plutôt adressée à toi. - Oui… mais elle nous propose ses services à tous les deux. Ce qui prouve qu'elle n'est pas rancunière envers toi. Kamel lui donne une tape sur les épaules : - Allez vas-y, donne-moi une leçon sur le civisme et le savoir-vivre. Cette femme tu ne la connais même pas et tu veux que j'aie une opinion sur elle comme ça, sans même connaître ni son nom ni sa situation de famille. - C'est simple comme bonjour, cette femme est célibataire. - Et alors ? - Ben et alors, tu peux toujours essayer de la rencontrer. - Alors là, je ne te comprends plus. - Mais si, Kamel, tu as très bien compris. Il est vrai que je ne connais pas cette femme, mais je t'assure qu'elle n'a pas l'air d'être taillée dans une mauvaise étoffe. Et puis, j'en ai marre de te voir “grandir” sans prendre femme. - Tu veux dire vieillir. - Oui, un peu. Crois-moi, je ne suis pas en train de te baratiner. Celle-là ou une autre, il est grand temps pour toi de penser à ton avenir. - Vive le célibat ! - Pas pour toujours, mon vieux. - Oh, pense ce que tu veux Aïssa. Moi, je me sens bien dans ma peau. - Pas pour longtemps. Tu verras, Kamel, que la solitude va te peser. Et tôt ou tard, tu regretteras de ne pas avoir pris femme quand il était encore temps. Y. H. (À suivre)