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De la provocation !
RENCONTRE AVEC AMIN ZAOUI AUTOUR DE SON DERNIER ROMAN “LA CHAMBRE DE LA VIERGE IMPURE” à LA LIBRAIRI
Publié dans Liberté le 01 - 09 - 2009

Sorti il y a quelques semaines chez Fayard en France, le dernier roman de l'écrivain Amin Zaoui, la Chambre de la vierge impure, a été présenté avant-hier soir à la librairie Socrate.
Un roman trouble qui soulève plusieurs problématiques et traite du problème de la culture et de l'hypocrisie dans le domaine culturel.
Une succession de drames traverse le dernier roman d'Amin Zaoui, intitulé la Chambre de la vierge impure, puisqu'il est question de l'histoire de l'Algérie de 1988 à nos jours.
L'auteur soulève plusieurs thématiques dans son roman, notamment la décennie noire, le problème de la culture, l'hypocrisie grandissante et la situation de la femme dans le pays.
M. Zaoui a expliqué en préambule : “Ce roman raconte la vie d'un jeune homme qui voit sa vie basculer sans même s'en apercevoir ou s'en rendre compte. L'histoire débute un certain 5 octobre 1988. Un jeune garçon de 13 ans, à la sortie des cours, se rend chez l'épicier. Un homme lui ordonne à lui et à d'autres jeunes de monter dans un camion. Sans rechigner, le jeune s'exécute, mais à la fin de la journée, il se retrouve dans un camp d'entraînement pour terroristes.”
En fait, dans la Chambre de la vierge impure, l'auteur ne raconte pas la violence de la décennie noire, mais les dessous des camps, où la drogue, l'homosexualité et autres interdits sont franchis et bravés à chaque instant. Mais dans la vie, le miracle existe. Le jeune garçon rencontre une femme, qui deviendra la femme.
Elle se prénomme Laya. Elle est française. Une forte amitié naîtra de cette rencontre. Les deux amis se racontent leurs vies et partagent leurs espoirs. Un lien très fort se tisse entre eux, jusqu'au jour où le jeune garçon fait unedécouverte qui le traumatisera et le répugnera : son amie Laya est homosexuelle.
Cette déception le mènera à quitter le camp après y avoir passé 13 ans. Après ce bref aperçu du roman, qui s'annonce subversif et intéressant, et la lecture de quelques passages, l'hôte de la librairie Socrate s'est prêté au jeu des questions- réponses. Amin Zaoui a notamment expliqué que le choix du titre est une référence au fait que le jeune homme — malgré la réalité amère de la vie — continuait à idéaliser la femme et la vie ; une vision naïve.
Quant au choix thématique de l'écrivain, qui n'a d'ailleurs pas du tout évoqué dans son roman les massacres et les tueries perpétrés durant la décennie noire, il explique : “Pour moi, il était important de parler de l'après-terrorisme, une fois le sang arrêté.” En fait, ce qui importe pour l'auteur, c'est de parler des séquelles et des traumatismes. Comment le drame a été vécu intérieurement et se peut-il qu'un jour, les acteurs de cette époque-là puissent cicatriser ? Inévitablement, on a longuement évoqué le côté subversif d'Amin Zaoui.
À ce propos, il a affirmé : “L'écriture doit être provocante ; en même temps, cette provocation doit être lucrative. Kateb Yacine l'a si bien dit : ‘Il n'y a pas de littérature sans provocation'.” Concernant toujours le volet écriture, un des membres de l'assistance a attribué la parenté de l'écriture d'Amin Zaoui à celle de Jean Sénac. Et Zaoui de répondre : “Je trouve que je suis plus proche de Kateb Yacine que de Sénac. Dans les textes de Kateb, il y a de la provocation et la littérature a besoin de provocation, et c'est pour cela que je me considère plus proche de Kateb que de Sénac.”
Par ailleurs, l'assistance s'est montrée curieuse de connaître les raisons qui ont poussé Amin Zaoui à délaisser l'écriture en langue arabe et pourquoi la Chambre de la vierge impure n'a pas été traduit vers l'arabe. L'écrivain a expliqué : “Le lecteur arabophone me fait peur car c'est un lecteur de raccourcis. Si j'avais rédigé mon roman en langue arabe, je suis sûr que cela aurait été la fin du monde, car les arabophones ne font pas de différence entre la fiction et la réalité.” Et d'ajouter : “Bien que les lecteurs arabophones aient dépassé les préjugés en poésie, dans le roman, ceux-ci persistent toujours ; raison pour laquelle les romanciers arabophones se retrouvent confrontés à une double difficulté : construire le roman et travailler le lecteur.”


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