Moins d'une semaine après l'assassinat d'un ex-garde communal à Legata dans la wilaya de Boumerdès, un autre garde communal a été blessé dans la soirée d'avant-hier à Mandoura toujours dans la wilaya de Boumerdès. Ces deux attentats interviennent quelques jours après plusieurs autres attaques ayant ciblé particulièrement des gardes communaux ou des Patriotes. Il y a près de dix jours, un Patriote a été assassiné à Idjer, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une semaine auparavant, c'est le siège de la garde communale à Béni Aïssi, daïra de Béni Douala, dans la wilaya de Tizi Ouzou qui a été la cible de ce groupe. Dans la même semaine, deux gardes communaux ont été également assassinés à Batna, alors que pour le mois de juillet, l'on a relevé au moins six gardes communaux et Patriotes assassinés parmi eux les deux gardes communaux tués à Aïn Fekan, wilaya de Mascara, dans une embuscade qui leur a été tendue fin juillet par des groupes terroristes. Cet attentat a été précédé par une autre attaque qui a coûté la vie à deux gardes communaux à Mizrana alors que quatre autres ont été blessés. Une semaine auparavant, un garde communal a été tué et six autres blessés dans l'attaque du cantonnement de la garde communale du village d'Aït Saâda, dans la commune de Tadmaït, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Un autre attentat terroriste a aussi ciblé, durant la même période, un poste de surveillance de la garde communale au village Aït Yiftène, dans la commune de Mizrana. À Béjaïa, un autre garde communal et un militaire furent tués dans une embuscade terroriste tendue au village Djebla, dans la commune de Béni K'sila à 50 km de Béjaïa. Une semaine après, à Jijel, un militaire et deux gardes communaux ont été assassinés dans deux attentats séparés, perpétrés par deux groupes armés. Deux jours après, un autre attentat a coûté la vie au chef d'un Groupe de légitime défense près de Skikda. Le mois de juin a été lui aussi meurtrier, on note particulièrement cet attentat qui a eu lieu fin juin à Chechar, au sud de la wilaya de Khenchela où cinq gardes communaux du cantonnement de la région de Siyar ont été tués lors d'une embuscade tendue par un groupe terroriste. Mais l'attaque la plus meurtrière de cette année a eu lieu à Jijel en février lorsque neuf agents de sécurité de la société Spas ont été tués à Tizrarane commune de Ziama- Mansouriah. Ainsi ce sont plus de 60 gardes communaux, Patriotes ou agents de sécurité assassinés depuis le début de cette année. Presque le double des victimes enregistrées l'année passée à la même période. Le GSPC qui a renoué depuis plusieurs mois avec les embuscades contre les forces de sécurité semble adopter une autre stratégie visant à orienter ses attaques contre les Patriotes et les gardes communaux. L'organisation terroriste de Droukdel tente certainement de fragiliser les appuis les plus importants des forces de sécurité qui sont les Patriotes et les gardes communaux. Ces derniers sont considérés comme la bête noire des groupes terroristes. Leur connaissance du terrain et leur ancrage dans la population leur permettent de traquer les terroristes et leurs réseaux de soutien où ils se trouvent. Mais ce que redoutent le plus les “émirs” du GSPC, c'est le rôle que jouent ces éléments dans les opérations de reddition des terroristes. Ces éléments sont le très souvent appelés à faire les intermédiaires entre le terroriste, ses parents et les services de sécurité. Une tâche qui déstabilise le GSPC.