Depuis l'entame des éliminatoires combinées qualificatives aux phases finales de la Coupe d'Afrique et de la Coupe du monde, les certitudes des uns et la suffisance des autres ont été quelque peu bousculées. Et notamment depuis les résultats de la première journée du dernier round éliminatoire. Quelques résultats ont surpris. Réellement ? C'est alors mal apprécier la situation du sport roi sur notre continent. Les progrès enregistrés, en football particulièrement, par la majorité des pays africains sont notables depuis plusieurs années. Dans les catégories de jeunes d'abord, puis tout naturellement dans les paliers supérieurs. Il n'y a pas très longtemps, la plupart de ces nations “ne faisaient pas le poids”. Et maintenant ? Combien sont-ils les sportifs du continent à faire les beaux jours de clubs ou de sélections mondialement cotés ? Et des formations locales bien naturellement. La première journée, puis la seconde et la troisième, dans les éliminatoires, confirment les progrès et la rudesse des batailles passées et futures. Ces joutes mettent aux prises des formations qui, dans leur ensemble, sont bien préparées. Leurs ambitions sont bien affichées au point de déchaîner les passions. Elles atteignent même un niveau jamais égalé. C'est d'autant plus évident que la toute proche Coupe du monde se disputera sur notre continent. S'y qualifier sera une consécration au goût et à l'impact particuliers. De grosses surprises sont prévisibles, elles s'ajouteront à celles déjà enregistrées. Elles confirmeront les progressions, les avancées et aussi le constat qu'il n'y a plus de petites équipes et de joueurs anonymes. Chaque match doit être abordé avec ses meilleurs atouts. Ils doivent être affichés sur le terrain sans tenir compte des résultats passés, directs et indirects, et des déclarations volontairement déstabilisatrices et provocatrices. Que n'a-t-on pas dit et écrit sur l'athlète jamaïcain Usain Bolt pour le perturber, le faire fléchir. Imperturbable, sûr de sa valeur et avec une extraordinaire décontraction et résolution, il a répondu par trois nouveaux titres mondiaux et deux sensationnels records du monde. Pourtant, il avait comme adversaires d'incontestables stars. Quand on veut on peut. Il s'agit simplement d'étaler ses capacités et de confirmer la dynamique positive. C'est tout le mal que nous souhaitons à notre équipe nationale qui, dès dimanche, pourrait déjà avoir un pied à Johannesburg.