Le ministre a déclaré que dans le cas d'une propagation du virus et de fermeture forcée des établissements scolaires, des cours à distance seront dispensés pour les élèves des classes d'examen. Dans une réunion tenue hier au siège de son ministère avec les directeurs régionaux de l'éducation, Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, s'est voulu rassurant. Chemise blanche et sourire pour l'occasion, il a déclaré que “la rentrée scolaire 2009/2010 ne sera pas comme les autres” et pour cause : réaménagement des horaires scolaires, unification des couleurs des blouses d'élèves, concours de recrutement de la Fonction publique et campagne de prévention contre la grippe porcine. Placée sous le signe de “la prévention et la sensibilisation contre la propagation du virus A/H1N1”, la rentrée scolaire s'avère particulière. Lors d'une conférence de presse tenue en marge de cette rencontre, le premier responsable de l'éducation nationale a dévoilé les mesures préventives dans les établissements scolaires. Son plan d'action se départage en plusieurs phases. En effet, des cours sont dispensés par des spécialistes du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière aux personnels scolaires. Des recommandations d'ordre pratique pour une meilleure prévention contre ce virus sont transmises aux enseignants qui auront à dispenser un cours inaugural le jour de la rentrée scolaire, le 13 septembre prochain, dans toutes les écoles, portant sur la grippe A/H1N1, ses symptômes, ses complications et les mesures sanitaires nécessaires pour éviter les risques de contamination. Un séminaire national de formation des formateurs en coordination avec le ministère de la Santé sera également dispensé le 17 septembre prochain aux médecins et aux chefs de service des DE chargés de la santé scolaire. Campagne de communication et réunion des UDS sont prévues le 20 septembre prochain afin d'entamer la campagne de prévention en direction des élèves. En cas de propagation du virus H1N1, “un plan d'action est mis en place par son département et des mesures sanitaires sont prévues afin de réduire au maximum la propagation de ce virus et une contamination en masse”, a annoncé le ministre de l'Education nationale. La fermeture des écoles et de certains établissements qui constitueraient un lit pour ce virus est envisageable dans le cas d'une pandémie. “Dans le cas d'une fermeture des établissements scolaires, les élèves de classes d'examen des trois paliers de l'éducation, à savoir : 5e année primaire, 4e année moyenne et 3e année secondaire seront pris en charge”, a-t-il expliqué. Il a précisé que les cours seront dispensés via Internet, l'UFC, l'ENTV et la Radio nationale. “Nous allons constituer et installer deux équipes pédagogiques pour chaque niveau d'examen. Nous allons également limiter la production des cours aux matières essentielles”, a-t-il ajouté. Interrogé sur la question du déficit d'encadrement des enseignants de langue française, particulièrement dans les régions du Sud, le ministre a déclaré qu'un concours de recrutement sera organisé par la Fonction publique durant le mois d'octobre. Il concerne 16 000 postes budgétaires pour les travailleurs de l'éducation dont 10 000 postes pour les enseignants. Cependant, le ministre a précisé que les contractuels seront prioritaires. Pour ce qui est du déficit de professeurs de français dans les régions du Sud, M. Benbouzid a déclaré que “les professeurs qui veulent enseigner la langue française dans les régions du Sud bénéficieront de logements de fonction”. À noter qu'il existe près de 4 000 logements disponibles dans ces régions. Autre solution proposée par le ministre : faire appel à certains enseignants à la retraite.