Liberté vous donne l'occasion de vous exprimer en toute liberté sur notre chère télé. Yasmine de Boumerdès, 19 ans, malgré le Ramadhan, un maquillage à la libanaise, nous donne déjà la couleur de sa réflexion. “La télévision ? Oui je la regarde, mais pas tous les jours, parce qu'après le f'tour, je fais la vaisselle, mais comme ma sœur ne fait jamais son tour, c'est moi qui la fais tous les jours. C'est dommage, il n'y a pas assez de chansons égyptiennes ou libanaises, les clips, franchement, je préfère regarder les mousselsellette.” Amine, étudiant à l'Epau à Alger. “La télé algérienne pendant le Ramadhan ? Après le f'tour, ça aide à passer le qelb el-louz et le thé…” Boualem, 55 ans, trois boîtes de gâteaux sur les bras, un sachet plein de pains, le teint blafard, et le ton agressif. “Quoi ? La télé Ramadhan ? Ramadhan ce n'est pas la télé et la bouffe, c'est autre chose, faut juste trouver !” Nassima, d'Alger, perchée sur ses hauts talons. “Pendant 30 jours, on peut faire l'effort, heureusement qu'il y a Djemaï Family, Hadj Lakhdar, au moins zaâma on peut zapper algérien.” Karim, ancien footballeur. “Ils exagèrent avec la pub, c'est trop long, on a l'impression que c'est un programme.” Assia, secrétaire. “La Télévision algérienne je la vois que le Ramadhan, et je me pose une question, qu'est-ce qu'on fait le reste de l'année ?” Camélia, jeune mariée, toujours en tailleur blanc. “Ce qu'il y a de bien dans la télé algérienne, c'est qu'on peut toujours la voir en famille.” Abdelhakim, entre deux tafs de cigarettes, fumées frénétiquement après le f'tour. “Je remercie el-souloutate pour les efforts qu'ils font pendant le Ramadhan, pour nous présenter une Télévision algérienne dont on est fier, parce qu'on est fier d'être Algérien, la Télévision algérienne a sa place parmi les chaînes satellitaires, elle présente des programmes compétitifs, nos acteurs sont magnifiques, les dialogues sont subtiles, consommons algérien !”